La mobilisation continue !

Cela fait maintenant plus de trente jours que les grèves et mobilisations contre le projet de réforme du gouvernement ont débuté. La grève s’est inscrite sur le temps long, paralysant toute une partie de l’économie depuis près d’un mois. Le gouvernement avait probablement misé sur les vacances et les fêtes de fin d’année pour mettre fin à la mobilisation contre le projet de réforme des retraites.

La période des fêtes étant souvent peu propice à la mobilisation et les différentes perturbations auraient dû permettre de mettre à dos une bonne partie de l’opinion publique à l’encontre des grévistes. Alors que nous rentrons dans la sixième semaine de mobilisation, nous pouvons faire le constat que cela n’a pas eu l’effet escompté. Le taux de grévistes reste encore très haut, et les derniers sondages d’opinion montrent qu’une majorité de Français, particulièrement de jeunes, soutiennent la mobilisation.

Alors que cela fait maintenant plus d’un mois que la mobilisation est lancée, le gouvernement continue de jouer sur les divisions. Il a beau dire que cette réforme est là pour assurer aux nouvelles générations d’avoir le droit à une retraite, il n’en est rien. Plus c’est gros plus ça passe. Alors que le gouvernement est en train de détruire le système de retraites hérité du Conseil national de la Résistance, il annonce en même temps que cela permettra de préserver le droit au repos pour les générations futures. Il est où le droit au repos pour les nouvelles générations dans le nouveau système ? En plus de repousser le départ à 64 ans, le gouvernement a annoncé que seules les nouvelles générations (nées après 1975) connaîtront le système par points. Ainsi, au lieu de calculer les pensions sur les 25 meilleures années, l’ensemble de la carrière sera considéré, dont les débuts de carrière à temps partiel et mal payés. Sans parler de la valeur du point qui sera réévaluée tous les ans, avec pour limite que l’ensemble des dépenses ne dépasse pas 14 % du PIB. Quoi que dise le gouvernement, en plus d’un départ tardif à la retraite, cette réforme ne pourra entraîner qu’une diminution du montant des pensions. Même Georges Orwell n’a pas été aussi loin dans son novlangue. Au même moment où le gouvernement dit préserver le droit au repos pour les jeunes d’aujourd’hui, il le détruit.

Les jeunes ne sont pas dupes et se mobilisent

Les jeunes ont très bien compris qu’ils allaient être les grands perdants de la réforme. Pendant la première quinzaine de décembre, ils se sont mobilisés contre le projet de réforme aux côtés des syndicats. Pendant les vacances, les jeunes communistes ont continué de se mobiliser aux côtés des grévistes. Dans de nombreuses fédérations, le Mouvement jeunes communistes a participé aux différentes manifestations, actions de blocages, piquets de grèves, assemblées générales... Dans certaines fédérations, le MJCF a même initié des actions pour financer les caisses de grèves.

Dès la rentrée de janvier, les jeunes se mobilisent. Dans les universités, où malgré les grèves dans les secteurs de transports de nombreuses universités ont décidé de maintenir les partiels de début d’année. C’est notamment le cas pour les universités parisiennes, où certaines universités n’hésitent pas à proposer des solutions plus folles les unes que les autres. Mention spéciale pour l’université de Nanterre, où la présidence a été jusqu’à proposer aux étudiants de dormir dans des gymnases pour pouvoir se rendre aux examens le lendemain. Les étudiants se sont mobilisés dès lundi 6 janvier dans un certain nombre d’universités pour bloquer leur lieu d’enseignement afin de décaler les partiels. Dans les lycées aussi, où les jeunes communistes sont présents dès les premières heures de la rentrée pour informer les lycéens de cette réforme et les mobiliser pour les prochaines dates de manifestation.

Cette semaine est déterminante pour la lutte contre le projet de réforme. Partout en France les jeunes communistes se mobilisent et vont continuer de mobiliser et organiser les jeunes pour être le plus nombreux possible dans les rues le 9 et le 11 janvier pour arracher la victoire.

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.