Le 16 mars, vu de Seine-St-Denis. L’opinion de Nathalie Simonnet, secrétaire départementale.

On pense que le 16 mars est un moment politique important au point où on en est à la fin du grand débat. C’est important qu’on apparaisse avec les dix propositions qu’on veut porter. Emmanuel Macron va être en difficulté pour porter ces revendications qui sont venues en discussion. Alors, c’est important d’être, nous, très à l’offensive sur ce moment particulier autour du 16 mars mais aussi après. Car il y a l’initiative elle-même, où l’on apporte nos dix propositions à l’Élysée, et puis il va y avoir « l’après-débat ».

Dans la fédé, on s’est demandé, pour toute cette période d’après grand débat, comment on va mettre en discussion, avec les gens, les propositions qu’on va porter. On imagine qu’après l’initiative du 16, on va aller vers l’organisation de débats dans les sections, dans les villes, voire de référendums. Cela va dépendre des sections et des configurations locales.

Ce qui nous semble donc important, c’est d’apparaître très largement, parce que ça va vraiment être un moment très particulier cet « après-débat ». Sur les thématiques venues dans les débats en Seine-St-Denis, je pense que c’est un peu comme partout ailleurs. L’augmentation des salaires, c’est vraiment la chose qui vient beaucoup. On a pas mal de questions sur les transports, c’est lié avec notre affaire du CDG Express, le train direct Roissy/Paris qui ne s’arrêterait pas en Seine-St-Denis, ou avec l’interruption des lignes prévue dans le cadre des JO… Après, ça vient beaucoup sur l’ISF, devenu un élément très symbolique de la lutte contre les injustices et contre la politique du gouvernement.

Et ça commence à monter sur les questions de l’école, parce que, au même moment où se passait le grand débat, il y a eu toutes les annonces sur les dotations horaires globales, sur les postes de direction dans les écoles primaires. Du coup, école et services publics sont des enjeux qui sont venus forts. »

Propos recueillis par Gérard Streiff