Le dégât de la rentrée universitaire ! Le 5 octobre on se mobilise pour notre avenir !

Après un an et demi de calvaire dû à la fermeture des universités et l’instauration du tout à distance, la rentrée universitaire était attendue avec impatience autant par les étudiants et étudiantes, que par les enseignants et les enseignantes. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, avait annoncé dès le mois de mai que cette rentrée se ferait 100% en présentiel.

Pourtant, comme chaque année, aucun moyen supplémentaire n’a été mis en place pour tenir cette promesse. En effet, du fait de l’autonomie des universités et du manque de moyens pour nombre d’entre elles, certaines ont fait le choix de maintenir des cours magistraux à distance.

Dans la même logique qui est celle d’un budget insuffisant, nombre de néo-bacheliers n’ont pas pu faire leur rentrée dans la filière de leur choix ou leur rentrée tout court. En effet, avec la sélection à l’entrée de l’Université, des milliers de jeunes se retrouvent sans affectation pour cette rentrée, ou à devoir s’installer dans une autre région pour suivre leur filière de leur choix sans avoir accès à un logement étudiant du fait de la pénurie de ceux-ci, ou tout simplement à devoir suivre des cours dans une filière par défaut.

Le nombre d’étudiants sans Master lors de cette rentrée a également explosé. En effet, des milliers de diplômé·e·s en licence ou en Master 1 se retrouvent recalés du fait du manque de places en Master qui pousse à une sélection à l’extrême.

A cette rentrée, la leçon du décrochage ne semble pas avoir été retenue. Alors que près de 450 000 étudiants étaient en situation de décrochage depuis le début de la crise, le gouvernement n’a rien fait pour rattraper le retard accumulé, mettre fin à la sélection qui pousse au décrochage, mais aussi proposer une formation aux milliers de décrocheurs.

Il est urgent d’ouvrir de nouvelles places à l’université en augmentant les capacités concrètes d’accueil via l’embauche de personnel éducatif et administratif, mais aussi la construction de nouvelles infrastructures sur tout le territoire. Quelle que soit la situation, l'éducation de qualité et de proximité est un droit ! A ce titre, l’UEC appelle les étudiants et les étudiantes à se mobiliser le 5 octobre prochain partout en France.

Jeanne Péchon, secrétaire nationale de l’UEC