Le PCF condamne le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mexique

Le PCF condamne avec la plus grande fermeté le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mexique, annoncé par la Commission européenne le 28 avril dernier. Cet accord libéralise totalement l'énergie, les matières premières et l'agriculture, et l'ouverture des marchés publics de collectivités territoriales mexicaines aux entreprises multinationales européennes. Il prévoit le recours à des tribunaux arbitraux privés.

Alors que la crise de la mondialisation capitaliste entre dans une nouvelle phase et que l'urgence est à une relocalisation des productions stratégiques et à la défense de la souveraineté alimentaire, dans un cadre de coopération et de solidarité, la Commission européenne demeure engluée dans son logiciel néolibéral et liée aux intérêts du capital et des multinationales.

Parallèlement, le commissaire européen chargé du commerce, Phil Hogan, poursuit les négociations avec la Nouvelle-Zélande et l'Australie.

Tout cela est honteux !

Cet accord devant être ratifié par le Parlement européen et le Conseil européen, le PCF appelle la France à s'y opposer.

Il appelle à un moratoire immédiat sur toutes les négociations commerciales en cours et à la dénonciation des traités de libre-échange du même type déjà conclus. La crise actuelle montre à quel point les relations commerciales entre les peuples doivent être bâtis sur le respect des intérêts mutuels et non sur la loi des multinationales. Ce sont des accords ou traités de maîtrise des échanges visant la satisfaction mutuelle des besoins humains et sociaux, l'émergence de nouveaux modes de production et de développement, la préservation des écosystèmes et la souveraineté alimentaire qu'appelle une véritable sortie de crise tant pour les peuples européens que pour ceux du monde entier.

Parti communiste français,
Paris, le 7 mai 2020