Le travail de la Commission du texte – Extraits du texte de Marie-Jeanne Gobert.

La commission du Texte, consciente du besoin de transformations profondes dans le pays, s’est appliquée d’une part à produire un document qui dresse les réalités, éclaire sur les conséquences sociales, humaines environnementale d’un capitalisme qui se décline à l’échelle nationale et mondiale.

 

Elle s’est attachée, d’autre part, à ouvrir une perspective, notamment en revenant sur les conditions du changement et sur la nécessité de construire un mouvement populaire majoritaire, condition indispensable pour disputer le pouvoir aux forces de l’argent et aux forces réactionnaires à tous les niveaux et jusqu’à celui de l’État.

À partir du 5 octobre, la commission composée de 24 camarades s’est réunie toutes les semaines de 2 à 3 fois par semaine. Le document réparti en différents chapitres a suscité de très nombreux échanges dans la commission. Les réunions se sont tenues le lundi et mardi par thème pour approfondir les sujets et en plénière tous les vendredis. Un rythme soutenu, et avec Christian nous remercions les camarades qui ont participé à ces rendez-vous.

L’exercice nous a demandé de nous rendre disponibles ; exercice compliqué pour tous parce qu’investis de responsabilités politiques, de mandats d’élus et avec une difficulté supplémentaire pour les camarades en activité professionnelle.

Le délai pour présenter le texte, juste 2 mois, nous a obligé à une cadence de réunions particulièrement intense.

La course de vitesse s’est enclenchée au fil des semaines pour aboutir au document qui vous a été adressé, et c’est aussi une des raisons qui nous poussent à saluer le temps consacré et l’effort de production.

Sur certains sujets, plus sensibles ou nouveaux, l’international, les entreprises, la jeunesse, le communisme ou bien d’autres, pour répondre au besoin de connaissances supplémentaires, ou pour pousser la réflexion, nous avons sollicité l’avis des commissions ou responsables en charge de ces questions.

Comme co-présidents, nous avons pu nous appuyer sur l’esprit de responsabilité qui a animé les camarades de la commission et la capacité à approfondir des sujets ou à traiter de sujets complexes.

L’écoute et le désir de s’enrichir de l’apport des interventions dans la commission a primé. Les connaissances ont été partagées, la multiplicité des débats nous a permis de construire des réponses et d’avancer ensemble.

Il nous est souvent arrivé de faire et de défaire, voire de tout défaire, tellement la volonté de produire un texte cohérent et utile a traversé nos travaux.

Je salue là la détermination de Christian à ne rien lâcher et à nous entraîner dans cet exercice qui visait à obtenir un document qui n’oublie rien et articulé autour des grands enjeux.

Nous avons conclu ce travail de recherche, d’écriture avec la commission par un séminaire le samedi 26 novembre tenue dès 9h30 et très tard le soir. L’effort final a eu lieu ces derniers jours avec l’appui efficace de Yann Henzel qui n’a pas compté ces heures de présence ; et en votre nom je le remercie vivement.

Je tiens à souligner son engagement, comme celui d’autres salariés, car ils sont essentiels. Ils ont été de même niveau pour d’autres camarades membres de la direction nationale.

À l’étape actuelle, nous allons décider du texte de base commune qui s’est nourri depuis le dernier congrès de nombreuses batailles de notre Parti à l’échelle nationale, au niveau des fédérations et de l’engagement de nos élus à tous les échelons de la vie politique. Sur l’ensemble de ces éléments de notre activité, nous y reviendrons.

Le texte du 39e Congrès continuera à évoluer avec le débat des communistes, les congrès de sections, des fédérations et les contributions individuelles ou collectives, exercice important pour approfondir les questions et ne sous-estimer aucun sujet qui interroge nos organisations, ou la société.

À la lecture des contributions, le texte reflète en grande partie les préoccupations exposées par les militants : le besoin de pousser les débats à fond, comment être utiles, la bataille de la présidentielle avec ce qu’elle a fait avancer sur de grandes questions traversées par les enjeux de classe, tels que le travail, l’énergie comme bien commun. Associé à la présidentielle, comment aboutir à un résultat qui donne du sens à l’utilité du Parti. Autre question, l’alliance électorale des législatives et son devenir, le communisme, le besoin de service public, les questions internationales…

Je ne détaille pas plus, Christian saura expliciter le contenu du texte qui fait place à ces préoccupations et les présidents de la commission Transparence, Évelyne Ternant et Robin Salecroix, souhaiteront peut-être nous alerter plus en détail sur les questions qui reviennent, ou qui sont insuffisamment développées.

À ce jour, un peu plus de 200 contributions, certes un rythme d’échauffement ; mais je ne doute pas que l’envoi du projet de base commune à toutes les directions et à tous les adhérents trouvera un écho.

L’intérêt existe, il reste à tous les dirigeants que nous sommes, à ceux dans les fédérations, à nos élus qui sont en prises au quotidien avec les attentes de justice sociale, celles liés aux questions environnementales, à se mêler du débat et surtout à en faciliter l’appropriation par le plus grand nombre.

Le rayonnement du Parti, la connaissance de ses propositions, de son projet au plus proche des gens et dans la proximité en dépendent.

De ce travail de direction, d’animation dépend le dynamisme de notre congrès et sa capacité à s’inscrire dans le réel en vue de le transformer et de faire grandir la conscience de nos concitoyens sur la perception que ce n’est pas la fatalité qui dirige le pays, mais bien un pouvoir avide et au service des marchés financiers. Marchés financiers qui préfèrent les profits à l’humain !

Une logique qui peut être combattue par un rassemblement large, majoritaire, une gauche qui retrouve un ancrage populaire, la confiance du peuple, et un Parti communiste qui trouve le chemin du renforcement dans tous les domaines, gagne encore en visibilité, en présence dans les luttes, et parvient à rendre crédible son contre-projet au capitalisme.