L’élevage : un atout français à valoriser

L’élevage français, avec ses systèmes herbagers, doit être défendu face à la libéralisation des marchés, la poursuite des accords de libre-échange, une concurrence mondialisée profitant aux géants de l’agroalimentaire, de la grande-distribution et de la finance. Ainsi des protections nouvelles et des outils publics de régulation s’imposent afin de préserver et renforcer la qualité des productions françaises.

Présent pour la deuxième année consécutive au sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand, Fabien Roussel, entouré des parlementaires communistes André Chassaigne, Cécile Cukierman et Yannick Monnet, a multiplié les rencontres. Les échanges, spontanés et sans tabou ont d’abord porté sur les difficultés liées à la sécheresse et à la flambée des prix, car l’étau financier continue de se resserrer : nombre d’éleveurs sont contraints de se séparer d’une partie de leur cheptel et envisagent même d’opter pour des cultures céréalières.

La proximité et l’accessibilité de Fabien Roussel séduisent incontestablement les travailleurs de la terre.

Loin des discours simplistes, le secrétaire national du PCF, comme ses collègues parlementaires, affronte la complexité de leurs problèmes : gestion de la ressource en eau, utilisation des engrais et des pesticides, difficultés de transmission des exploitations dont le nombre a reculé d’un quart en 10 ans.

Fabien Roussel l’affirme haut et fort : la souveraineté alimentaire de la France n’est pas une option, c’est une obligation au regard des enjeux sanitaires, écologiques, sociaux, économiques et d’aménagements du territoire. Nos paysans doivent être protégés et encouragés dans une vocation exigeante mais qui peut devenir un modèle d’épanouissement pour les générations futures.

Défendre l’élevage français impose :

  • de renforcer le cadre législatif pour que l’État s’engage davantage dans le contrôle de la filière agro-alimentaire, empêcher les marges abusives et garantir des prix rémunérateurs. Une conférence permanente permettrait d’ajuster en continu les indicateurs de coûts de production et les prix de référence au regard de l’explosion des prix de l’énergie et des intrants, mais aussi de déterminer des prix planchers en amont des négociations commerciales annuelles ;
  • d’arrêter les accords de libre-échange pour mettre en place un cadre réglementaire européen reposant sur des principes de réciprocité et d’égalité des normes pour stopper les concurrences déloyales.

Pour toutes et tous, le droit de manger sain et à sa faim.

L’accès, chaque jour, pour 67 millions de Français, à une alimentation de qualité, équilibrée et nutritive implique :

  • de favoriser les productions françaises et sous le signe de qualité dans la commande publique ;
  • de fixer des objectifs de recours aux productions françaises dans la restauration hors-domicile et l’étiquetage obligatoire de l’origine pour tous les produits ;
  • de mettre en place un fonds alimentaire national au service des collectivités afin d’améliorer les restaurations scolaire et collective tout en assurant les débouchés à nos productions locales et de qualité.

Des parlementaires qui agissent au service des agriculteurs et de la nation.

Fabien Roussel, à l’unisson de l’ensemble des élus communistes, est déterminé à défendre les droits des agriculteurs au Parlement avec :

  • le renforcement des lois Chassaigne pour qu’aucune retraite agricole ne soit inférieure à 85 % du Smic et atteigne, à terme, le niveau du régime commun ;
  • la création d’un vrai régime public et universel d’assurance contre les aléas climatiques, sanitaires et environnementaux incluant toutes les productions (notamment les pertes fourragères dans les filières d’élevage), toutes les pertes liées aux risques sanitaires et environnementaux (maladies infectieuses et animales, contaminations, espèces invasives, prédations...) ;
  • la tenue d’une Conférence européenne sur la souveraineté alimentaire pour protéger les productions européennes et françaises dans un contexte géopolitique instable.

Faire mieux résonner les attentes des consommateurs avec les aspirations du monde paysan, voilà une belle manière de cultiver les jours heureux.µ

Julien Brugerolles, député suppléant d’André Chassaigne