Les étudiantes et étudiants relèvent la tête : Annonce Macron, une première victoire !

Jeudi dernier, à l’Université Paris Saclay, en présence d’étudiants et d’étudiantes trié·e·s sur le volet, le Président de la République et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ont annoncé des mesures concernant la précarité étudiante et la reprise des cours en présentiel.

Ces annonces interviennent au lendemain de la mobilisation ayant rassemblé des milliers d’étudiants et d’étudiantes à travers tout le pays pour faire face à l’inaction du gouvernement.

Cette mobilisation, à l’initiative de l’Union des étudiantes et étudiants communistes, a été appelée par l’ensemble des organisations étudiantes et de jeunesse. Face à l’ampleur de la mobilisation, le Président et la Ministre n’ont pas eu d’autres choix que d’apporter des réponses.

Sur la précarité étudiante, qui a explosé avec les effets de la crise économique, Macron a annoncé l’extension des repas Crous à 1 € à l’ensemble des étudiants et étudiantes et ce deux fois par jour, alors même qu’une grande partie des restaurants universitaires sont encore aujourd’hui fermés. Initialement, ces repas étaient destinés aux seuls étudiants boursiers. S’il s’agit là de la mise en place d’une mesure d’urgence nécessaire, il faut désormais ouvrir les restaurants universitaires avec un protocole sanitaire strict afin de pouvoir appliquer cette mesure.

Et si cette annonce constitue une avancée, il y a urgence à aller plus loin pour sortir efficacement les étudiants et les étudiantes de la précarité et des logiques de charité.

En finir avec la précarité étudiante

L’UEC revendique la mise en place d’un plan de lutte ambitieux pour en finir avec la précarité étudiante : un investissement massif dans le CROUS afin de pouvoir développer et renforcer ses services (cité-U, Resto-U...). L’instauration d’un revenu étudiant, au-dessus du seuil de pauvreté et financé par une nouvelle branche de la Sécurité sociale. C’est là aussi une nécessité pour lutter efficacement contre la précarité étudiante, sortir des logiques de solidarité familiale et permettre à chaque étudiante et étudiant de poursuivre ses études.

Sur les universités, le Président a annoncé que ce second semestre ne serait pas celui d’un retour à la normale. La mise en place des moyens nécessaires afin de permettre un plan d’ouverture des universités n’étant toujours pas au programme. Cependant pour Macron, les étudiants et les étudiantes qui en feront la demande pourront venir suivre leurs cours en présentiel une fois par semaine. S’il s’agit là d’une avancée sortie du chapeau du Président, nous ne savons ni quand ni comment cette mesure sera mise en place par les universités. Les étudiants et les étudiantes restent encore une fois dans le flou.

L’UEC demande l’ouverture des universités à l’ensemble des étudiants et des étudiantes avec un dédoublement des promotions, c’est-à-dire la mise en place d’une jauge à 50 % dans les universités et d’un protocole sanitaire strict.

À situation exceptionnelle, il faut mettre en place des moyens financiers, humains et matériels exceptionnels : réquisitions des locaux et des salles vides, recrutement des personnels éducatifs et leur titularisation. La multiplication des espaces de cours permettra à la fois d’assurer la sécurité du personnel et des étudiants et des étudiantes mais également rattraper en partie le retard. Un plan de rattrapage du retard accumulé doit également être mis en place.

Ces annonces sont des premières victoires et prouvent l’intérêt et l’importance de se mobiliser. Le 26 janvier, amplifions la mobilisation pour la qualité de nos formations, un retour en présentiel ambitieux, et un réel plan de lutte contre la précarité étudiante !

La force étudiante est de retour !

Partout sur le territoire, les secteurs étudiants ont été à l’initiative de cette mobilisation rassemblant entre 150 et 300 étudiantes et étudiants selon les villes. À Paris, 3 000 étudiantes et étudiants ont défilé derrière la banderole des organisations de jeunesse.

Après une période trouble, l’UEC s’impose dans le paysage universitaire comme une organisation incontournable. De nombreux secteurs se développent et se structurent partout en France. Malgré un contexte très compliqué pour l’activité militante étant donné que les universités sont fermées, la branche étudiante du Mouvement continue une activité régulière. L’UEC a fait le choix de développer son activité sur les cités universitaires en multipliant les actions : porte-à-porte, gestes de solidarité avec des distributions de denrées alimentaires, boîtage… Ces actions en cités universitaires permettent de préparer la reprise des cours. Les multiples contacts et adhésions ont permis à l’UEC de commencer à s’implanter dans les résidences universitaires. L’objectif de se structurer au sein des résidences universitaires est une nécessité pour permettre à l’UEC de rayonner chez les étudiantes et étudiants. µ

Léon Deffontaines

secrétaire général du MJCF