Macron : 5 ans de dégradation du travail, de l’école et des services publics

Jeudi et à moins d’un mois du premier scrutin, Emmanuel Macron, président et candidat à sa succession, a égrené ses propositions pour l’élection présidentielle. Refusant l’exercice démocratique et le débat, le Président veut présenter un projet dont il se veut le seul penseur et dont ses activités l’empêcheraient de finir l’écriture.

Sur le fond, le candidat porte un projet de profonde régression sociale. L’équipe de la candidate des Républicains, déjà très marquée à droite, crie déjà au plagiat, à raison.

Emmanuel Macron, en annonçant vouloir reculer l’âge de départ à la retraite à 65 ans, entend reprendre la réforme des retraites, abandonnée suite aux mobilisations d’ampleur dans tout le pays et du fait de la pandémie.

Le président-candidat aspire également à conditionner le RSA à des dizaines d’heures de travail par semaine. Cette disposition est déjà celle qu’expérimente la jeunesse avec le contrat d’engagement ou le service civique. Ainsi, un certain nombre d’activités aujourd’hui réalisées par des travailleurs et des travailleuses et qui débouchent sur un salaire vont être effectuées demain par des personnes bénéficiaires du RSA. Il s’agit ni plus ni moins que d’une dévalorisation du travail ; un travail doit donner lieu à un salaire, pas à une allocation.

Emmanuel Macron n’a rien dit sur la revalorisation du travail et des salaires, il réaffirme à l’inverse que « ous devons travailler plus ». En revanche, pour les grosses entreprises, une suppression d’impôts est prévue, la CVAE. Avec cette suppression, ce sont les collectivités territoriales (communes, départements, régions) déjà en sous-financement qui seront impactées, mais également le financement de la formation et des transports.

Sur l’éducation, Emmanuel Macron poursuit son projet d’une école à deux vitesses, à l’image de son quinquennat. Le chef de l’État promet « lus de libertés » pour les établissements, c’est-à-dire l’inégalité. C’est la fin de l’école républicaine qui promet et enseigne la même chose à tous les jeunes, peu importe leur origine sociale et géographique. Cette scolarité à la carte est finalisée par l’affichage public des résultats scolaires, dont on peut deviner qu’il deviendra en réalité un classement permettant de trier les établissements et les élèves. Ainsi l’établissement dans lequel l’élève a effectué sa scolarité deviendra une fois de plus un critère déterminant dans le droit à la poursuite d’études, accentuant la sélection sociale déjà à l’œuvre avec Parcoursup.

Emmanuel Macron ne revient pas sur la réforme du bac, mais poursuit dans la réforme de la voie professionnelle : celle-ci sera toujours plus adaptée non pas aux élèves et aux apprentissages, mais au seul besoin de main-d’œuvre des entreprises.

Du côté de l’enseignement supérieur, c’est le même projet « ’autonomie » des établissements qui prévaut : l’unique objectif n’étant pas de garantir l’accès ou la qualité de la formation, mais de répondre aux classements internationaux. C’est la mise en compétition de l’éducation et le recul de l’égalité que promet le candidat.

Sur les deux points majeurs du programme, le candidat a été à la hauteur de son quinquennat : un libéral assumé prônant une précarité toujours plus grande. Le bilan de Macron, ce sont les files d’étudiants devant les distributions alimentaires, les millions de jeunes sans emploi ni formation, les jeunes qui décrochent à cause de Parcoursup. La réalité de ce projet, nous la connaissons, nous l’avons combattu pendant 5 ans et nous continuerons de le faire lors de cette campagne.

Le Mouvement jeunes communistes de France appelle à voter pour un projet radicalement différent qui ne laisse personne sur le bord de la route. Un projet ambitieux et portant résolument la voix de la jeunesse : le programme des Jours heureux, porté par Fabien Roussel, celui de la bonne paye, de l’éducation de qualité pour toutes et tous, de la République sociale, démocratique, laïque et universaliste.

Le Mouvement jeunes communistes de France appelle chaque jeune qui souhaite changer son quotidien et l’avenir de la société, à signer l’appel de la jeunesse à voter Fabien Roussel. Déjà plus de 1 000 jeunes appellent à voter pour la candidature des Jours heureux  Parlons-en autour de nous, à nos proches, nos amis, nos collègues et reconstruisons une gauche populaire.