Meeting historique en Gironde, pour les jours heureux

Mardi soir s’est tenu un meeting historique à Mérignac, près de Bordeaux. Historique tout d’abord car le Pin Galant et ses 1 400 places n’ont pas suffi à accueillir toutes les personnes venues écouter Fabien Roussel. Une partie a donc dû rester dehors où un écran a été installé pour suivre le meeting. De mémoire girondine, ce n’est pas arrivé souvent pour un meeting politique dans cette salle, quel que soit le parti politique organisateur.

Historique également car c’est le premier meeting d’un·e candidat·e à l’élection présidentielle quasi entièrement consacré à la question du féminisme et de l’égalité.

Tout d’abord, Hélène Bidard et Shirley Wirden, de la commission nationale du PCF « Féminisme/Droits des femmes », après avoir apporté leur solidarité aux femmes du monde, et notamment aux Ukrainiennes, premières victimes de la guerre, ont répondu à une série de questions sur les propositions du Parti et de son candidat en matière d’égalité. Accès à la santé publique pour toutes, lutte contre les violences sexuelles et sexistes, protection des enfants, égalité professionnelle et dans les charges quotidiennes, autant de sujets qui ont trouvé un large écho dans la salle.

Puis Fabien Roussel est arrivé, sautant tout juste du TGV qui l’amenait de Paris où il venait de prendre la parole à l’Assemblée nationale sur la situation en Ukraine. Le candidat communiste à l’élection présidentiel a d’ailleurs commencé son intervention par un nouvel appel à la paix et à la solidarité avec le peuple ukrainien. Puis il a longuement détaillé ses propositions pour ce qu’il appelle « la révolution féministe » qu’il mettra en place s’il est élu. Cette révolution se base sur le principe de l’égalité : pas de jours heureux sans égalité entre les femmes et les hommes ! Cette égalité doit être une priorité politique : moyens humains et financiers pour lutter contre les violences sexuelles et conjugales, éducation à l’égalité des sexes et des genres, lutte contre la marchandisation du corps, abolition du système prostituteur…

Le candidat a ensuite rendu un hommage appuyé aux femmes, premières victimes de la précarité et de la crise sanitaire, largement majoritaires dans les métiers « du lien » dévalorisés, alors qu’essentiels à la société : assistantes sociales, aides à domicile, assistantes maternelles, aides aux enfants en situation de handicap, femmes de ménage… Fabien Roussel a alors fait une proposition inédite : outre l’embauche massive dans ces professions, il met en débat la création d’une nouvelle fonction publique, celle de l’action sociale. Et ce afin de garantir un statut et un salaire de début de carrière de 1 700 euros net. Il a également développé ses propositions sur l’égalité salariale et professionnelle pour que le salaire de la femme ne soit plus un salaire d’appoint.

Après un hommage à toutes les femmes qui se battent dans le monde, Kurdes, Iraniennes, Africaines..., Fabien Roussel a conclu en appelant à un soulèvement du peuple, dans le rassemblement, pour faire gagner une gauche sociale et populaire et construire une République sociale, laïque et bien sûr féministe !

Mayi Gonzalez