Mobilisés pour les retraites - Vu de Marseille

Comme dans toute la France, le jeudi 5 décembre a été synonyme de grande mobilisation à Marseille. Ce ne sont pas moins de 150 000 personnes qui ont battu le pavé pour affirmer leur hostilité au projet de réforme de retraite voulu par le gouvernement. Parmi les manifestants, de nombreux jeunes, retraités, salariés du privé et du public, avec une conscience que nous étions toutes et tous touchés et que nous devions être toutes et tous mobilisés.

Depuis, la mobilisation ne faiblit pas dans les Bouches-du-Rhône ; bon nombre de professions sont toujours en grève, d’autres ont fait le choix d’actions plus ciblées, avec comme objectif de faire grandir le niveau de conscience et de mobilisation jusqu’au retrait du projet de loi.

Aujourd’hui, comme l’indiquent clairement les récentes enquêtes d’opinion, une majorité de Français a bien compris que cette réforme avait comme objectif de faire travailler davantage, de retarder l’âge effectif de départ à la retraite avec des pensions non garanties et réduites.

C’est donc tout naturellement dans la continuité des mobilisations de ces derniers jours que la journée d’action du 10 décembre se prépare, avec là encore une prévision d’une très forte mobilisation. Pour rappel, nous sommes actuellement dans des niveaux de mobilisation semblables à ceux connus au début du mouvement de 1995. Mieux, la mobilisation ne se contente pas d’être uniquement sur une posture défensive, à savoir le seul retrait du projet de loi, mais la mobilisation porte aussi une dimension offensive.

Nous porterons pour notre part l’idée d’une réforme juste permettant à chacun de pouvoir partir à 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles) avec une pension à taux plein, et une prise en charge des cotisations pour les périodes de non-travail (chômage, formation, maladie…).

Aujourd’hui, dans les Bouches-du-Rhône comme dans toute la France d’ailleurs, le sentiment qu’un mouvement social d’ampleur puisse l’emporter grandit de jour en jour. Ceci renforce la détermination de celles et ceux qui luttent, et permet à celles et ceux qui ne sont pas encore mobilisés de le devenir.

Plus que jamais, nous communistes, nous devons participer à redonner l’espoir en l’avenir à des millions de Françaises et de Français, et construire avec elles et avec eux un avenir meilleur.

Jérémy Bacchi, membre du CEN