Non au renoncement industriel de la France

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, accompagné de Pierre Lacaze, secrétaire départemental du PCF, et de Dominique Satgé, conseillère régionale, s’est rendu à Toulouse pour en débattre avec les salariés d’Airbus, Derichebourg et Altran et leurs organisations syndicales.

Malgré le plan de soutien de 15 milliards d’euros pour la filière, les grands groupes de l’aéronautique multiplient les annonces de plans sociaux massifs : après Air France et ses 7 500 emplois menacés, c’est au tour d’Airbus de procéder au plus grand plan de suppressions d’emplois de son histoire (15 000 dont 5 000 en France).


Avec eux, ce sont des dizaines de milliers d’emplois dans la sous-traitance qui pourraient disparaître.


Pour certains, ces plans de restructuration, aujourd’hui au nom de la baisse d’activité, succèdent à d’autres plans (Transform 2015 puis Perform 2020 chez Air France, avec plus de 7 000 emplois déjà supprimés), imposés en leur temps au nom de la compétitivité et de la rentabilité. Pour d’autres, ils étaient déjà envisagés avant la crise sanitaire.


Cette filière est stratégique pour la France. En termes de balance commerciale bien sûr, mais aussi de compétences, de savoir-faire, d’innovation industrielle, alors que le transport aérien doit se projeter dans la révolution écologique et participer à une complémentarité des modes de déplacements. Elle l’est également pour le développement des territoires en Europe et en France, particulièrement à Toulouse et dans son agglomération.


Le PCF refuse les logiques de court-termisme et de rentabilité financière, comme le renoncement industriel de la France face à l’Allemagne et aux États-Unis. Il veut travailler à un véritable plan de développement de la filière dans son ensemble, à l’appui des aides publiques qu’il faut désormais mettre sous contrôle.


Fabien Roussel
secrétaire national du PCF
député du Nord
Paris, le 1er juillet 2020