Pas un seul jeune au chômage - Le 17 septembre toutes et tous dans la rue !

Le gouvernement a annoncé ce jeudi les détails du plan de relance censé permettre à la France de surmonter la crise liée à la pandémie. Les grands gagnants sont sans surprise les entreprises, au détriment des services publics. Éducation, culture et sport sont totalement occultés du projet. Sur l’emploi, le plan est loin d’être à la hauteur face aux centaines de milliers de jeunes qui vont chercher un travail dans ce contexte de crise.

La première urgence contre le chômage est de maintenir les emplois déjà existants, de les pérenniser et de les sécuriser. Le plus gros budget du plan réside dans les 20 milliards d’euros qui seront consacrés à des baisses d’impôts pour les entreprises. Alors que les plans de licenciements, sous prétexte de crise du coronavirus se multiplient, offrir des milliards sans poser de conditions de maintien des emplois est une aberration. Son versement comme les milliards d’investissements prévus doivent intervenir sous des conditions strictes : embauches, interdiction des licenciements sous la seule nécessité du profit, interdiction de délocaliser tout ou partie de la production. Les conditions d’attributions doivent aussi comporter un volet environnemental et social strict. L’argent public doit servir l’intérêt général, pas celui des actionnaires.

L’annonce de la création de 160 000 emplois d'ici à 2021 est ridicule alors que 750 000 jeunes entrent sur le marché du travail cette année et que le gouvernement prévoit lui-même la suppression de 800 000 emplois dans les prochains mois. De plus, les emplois promis aux jeunes sont temporaires et fragiles. Les entreprises pourront bénéficier d’aides pour l’embauche d’un jeune à partir d’un simple CDD de trois mois. La création de 100 000 services civiques supplémentaires pour lutter contre le chômage offre comme unique perspective pour les jeunes un avenir encore plus précaire. Ces solutions n'en sont pas. Pour endiguer la crise économique, les jeunes doivent pouvoir bénéficier d’une sécurité de l’emploi.

Pour parer à l’urgence et face à la nécessité d’avoir un filet de sécurité pour tous les jeunes afin d’éviter la misère, le MJCF, suivi par 12 organisations de jeunesse et associations, demande l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans.

La crise sanitaire a mis en exergue les défaillances de certains services publics, notamment la Santé et l'Éducation. Au lieu d’offrir des milliards aux entreprises, le gouvernement doit investir et recruter massivement dans ces services publics. Les embauches doivent être garanties à travers des contrats de pré-recrutement des jeunes en formation, dans ces missions. Elles doivent permettre aux jeunes d’envisager sereinement leur avenir et aux services publics d'assurer leurs actions dans les meilleures conditions.

Le MJCF revendique la fin des contrats précaires : le CDI doit devenir la norme, la rémunération minimum au SMIC pour tous les jeunes. Le MJCF exige l’interdiction des licenciements pour cause d’activité ralentie durant le confinement et exige de conditionner les aides publiques à l’embauche de jeunes.

Pas un jeune ne doit être au chômage, chacune et chacun doit pouvoir disposer d’une formation ou d’un emploi digne. Nous appelons l’ensemble des jeunes à participer aux différentes manifestations du 17 septembre. 

Clémentine Le Duey, coordinatrice à la vie des départements du MJCF.