Premiers éléments de travail de la Commission de transparence du 39e Congrès

La commission de transparence des débats du 39e Congrès a tenu le 14 janvier sa première réunion. Il s’agissait de revenir sur son rôle, ses missions et ses outils au regard des statuts de notre parti, du calendrier adopté lors du dernier Conseil national, des circonstances particulières que nous vivons avec la pandémie et un calendrier électoral incertain.

D’après les statuts, l’adoption des thèmes et questionnements mis à l’ordre du jour du Congrès par le Conseil national lance un appel à contribution de l’ensemble des communistes et de leurs organisations. La Commission de transparence veille à ce que toutes ses contributions, qui vont nourrir les choix politiques de la Conférence nationale sur les élections présidentielle et législatives et le projet de base commune du Congrès élaboré par le Conseil national, soient mises à disposition des communistes. Puis elle organise le débat autour de ce projet et ses éventuels textes alternatifs afin de permettre aux communistes de choisir en toute connaissance de cause par un vote la base commune de discussion du Congrès. Elle poursuit sa mission de transparence et d’information des communistes autour du travail d’amendement de la base commune jusqu’à l’ouverture du Congrès national.

La Commission de transparence n’intervient pas sur les contenus des débats, son rôle est de les organiser afin de les rendre intelligibles pour que chaque adhérent·e s’en sente pleinement partie prenante. Cela passe par solliciter la contribution active du plus grand nombre individuellement et collectivement.

La situation pandémique actuelle restreint fortement notre vie sociale. Elle pose un défi démocratique majeur à notre parti dont toute la vie se fonde sur les rapports humains, l’échange, la fraternité, la convivialité et la proximité. Certes les outils numériques (vidéoconférence, forum de discussion, lettre électronique, discord…) peuvent apporter des solutions partielles dont il faut nous saisir, mais ils ne constituent pas une baguette magique. Ils peuvent même être porteurs de fractures démocratiques nouvelles entre celles et ceux qui les maîtrisent et les autres, entre celles et ceux qui sont bien équipés, bien connectés et les autres. Leur usage anarchique et sans vision stratégique d’ensemble peut saturer les communistes de courriels, de lettres électroniques et de sollicitations diverses qui ont un effet contre-productif dans leur rapport à leur parti. Il faut de plus éviter qu’en parallèle du débat démocratique et fraternel du Congrès qui vise à rassembler le Parti se développe sur les réseaux sociaux d’autres « débats » superficiels, violents et caricaturaux qui divisent les communistes.

C’est pourquoi la Commission de transparence entend travailler une stratégie avec les secteurs de travail, les commissions, les réseaux, les fédérations, les sections et les cellules du Parti afin que chaque communiste puisse se saisir des enjeux du Congrès et de la Conférence nationale et s’en rendre acteur. Cela passera entre autres par un lien hebdomadaire via CommunisteS sous responsabilité de la Commission, une stratégie mêlant de l’éditorial et de l’échange numériques y compris sous forme de vidéo, couplée à un usage décentralisé de supports papiers : l’objectif étant de répondre aux attentes de chaque adhérent·e.

En ce moment très compliqué pour la vie de notre organisation, mais décisif pour l’avenir du peuple de France, notre mission est de contribuer à ne laisser aucun·e communiste sur le bord de la route du Congrès, car nous avons un besoin vital de la contribution de chacune et chacun à l’élaboration de nos choix politiques stratégiques. C’est une condition nécessaire à la mise en mouvement de tout le parti afin de les mettre en œuvre.

Marie-Jeanne Gobert, Yann Le Pollotec, pour la Commission de la transparence.