Résolution du CN : Face au capital et à la politique de Macron, l’heure est à l’intervention populaire !

Face au capital et à la politique de Macron, l’heure est à l’intervention populaire !

Après les ravages de la maladie, le confinement, et maintenant le début d’éclatement violent de la crise économique, nombreux·euses sont les Français·e·s qui aspirent à ce que la vie reprenne mais aussi à ce que la société change et à ouvrir un avenir meilleur.

Ouvrir cet avenir appelle notre intervention, la construction de résistances et d’alternatives, pour changer notre société et le monde. Pour y contribuer, les communistes adoptent ce jour un ensemble de propositions qu’ils entendent porter avec les Français·e·s.

Des luttes sont en cours sur les services publics mais aussi sur les entreprises, contre les licenciements, contre les accords de « performance », pour préserver les sites industriels, de conception ou de recherche.

Le monde du travail se met en mouvement et exige son émancipation. Il refuse d’être enfermé dans le chômage, appauvri ou dans un travail surexploité et aliéné. La jeunesse porte aussi cette exigence de dignité et de conquête de droits, de pouvoirs sur sa propre vie à travers ses mobilisations inédites contre le racisme.

Les communistes sont de toutes ces mobilisations, sociales comme sociétales, pour révéler les causes et les responsabilités du capital comme du pouvoir macronien, autoritaire, brutal, anti-démocratique, au service de la grande finance aux abois, décidée à ce que rien ne change vraiment.

Le Conseil national appelle les communistes et leurs organisations à prendre des initiatives en développant prioritairement les mobilisations suivantes :

  • l’emploi et sa sécurisation pour en finir avec le chômage et la précarité face aux licenciements et restructurations dans l’industrie et les services ;
  • la santé publique avec l’urgence de défendre et de renforcer l’hôpital public ;
  • l’enseignement pour une rentrée de septembre réussie pour tou·te·s les élèves et étudiant·e·s et pour un service public à la hauteur des enjeux de connaissance, de culture et de recherche ;
  • la solidarité nationale face aux difficultés financières de millions de Français·e·s ;
  • la lutte contre le racisme et les violences policières pour la dignité, l’égalité et la conquête de nouveaux droits.

Donnons un sens, débattons, avançons des alternatives, élaborons contre-propositions et réponses, montrons les enjeux de transformation révolutionnaire, donnons des perspectives pour changer radicalement la logique de ce système capitaliste et néolibéral.

Ainsi, en même temps que le pouvoir conforte le capital et nourrit plus que jamais ses profits, montent très fortement deux idées : il faut préserver l’emploi et les compétences, il

faut engager sans attendre une véritable transition écologique et sociale. C’est dire si la question d’une sécurité d’emploi, de formation et de revenu (SEF) pour chacune et chacun est plus que jamais à l’ordre du jour. C’est dire si le besoin de responsabiliser les entreprises, et donc d’agir sur leurs décisions, leur gestion, peut être mis en avant.

Contre la récupération de ces idées pour servir les profits, l’heure est à de nouveaux pouvoirs pour les salarié·e·s. En première ligne durant la crise, elles et ils sont les mieux placé·e·s pour réorienter l’économie, afin de renforcer nos services publics et d’engager une nouvelle industrialisation en France ! Faisons la liaison entre ces exigences sociales et le besoin politique de mobiliser des moyens financiers massifs émancipés des exigences de profit. Généralisons l’idée de « L’argent pour l’hôpital, pas pour le capital » bien au-delà de l’hôpital, changeons la logique du chômage partiel, bataillons sur les milliers de milliards que l’État et la BCE déversent dans l’économie et portons les exigences de pouvoirs démocratiques nouveaux, de suivi, de contrôle, d’élaboration, pour des institutions démocratiques nouvelles et une République sociale et de liberté.

Il s’agit ainsi de contribuer à imposer une nouvelle cohérence entre objectifs, moyens financiers et pouvoirs démocratiques, avec une haute ambition pour les objectifs de société, indissociablement sociaux et écologiques.

C’est aussi le meilleur moyen de faire bouger le rapport de force politique et d’idées pour les différentes échéances électorales. Car c’est sur l’absence de cette cohérence que se sont fracassées les tentatives de changement politique.

Ouvrons dans les luttes le débat sur les ruptures politiques à opérer, confrontons nos propositions avec leurs actrices et acteurs et avec les forces politiques de gauche et écologistes, les forces syndicales et associatives, les mouvements citoyens qui émergent.

Le Conseil national du PCF se met au service des communistes et des organisations du Parti pour organiser l’action, mutualiser les expériences, élaborer argumentaires et propositions, coordonner et élaborer des outils à l’appui de l’apport des communistes dans les mobilisations.

Il décide de consacrer une séance à l’emploi, et aux batailles à mener, à la rentrée de septembre.