4e forum européen pour l’emploi, la sécurité collective et la paix

Le 4e forum des forces de gauche, progressistes et écologistes se tiendra cette année sous forme virtuelle, du 8 au 28 novembre. Les inscriptions sont ouvertes sur le site https://europeanforum.eu/. Il est important que les communistes y soient actifs et ce pour plusieurs raisons.

D’abord parce que la crise de la construction capitaliste de l’UE, et de celle du capitalisme tout court, ainsi que les guerres et risques de guerre aux confins de l’UE, que ce soit en Méditerranée orientale ou dans le Caucase, font que ce forum se tiendra dans un contexte tout particulier qui impose aux forces de gauche en Europe d’être à la hauteur des enjeux historiques auxquels les peuples et les nations sont confrontés. Ils impliquent que le forum, dans sa diversité, travaille et appelle à des initiatives, entre autres, sur trois questions :

  • L’emploi, la lutte contre les délocalisations et la répartition de l’argent en Europe. À qui vont profiter les 750 milliards du plan de « relance » de l’UE ? Les 2 000 milliards d’euros que la BCE injecte dans l’économie européenne ? Les centaines de milliards des différents plans nationaux ? Aux capitalistes qui licencient, ou aux peuples, aux services publics, aux petites entreprises, à la transition écologique débarrassée du capitalisme vert ? La question de l’utilisation de l’argent et de ces conditions est une des questions fondamentales du forum.
  • La sécurité collective et la paix. Les agressions répétées d’Erdogan en Méditerranée centrale et orientale, contre Chypre et la Grèce notamment, ainsi que le conflit déclenché par ses alliés azerbaïdjanais contre le Haut-Karabakh, font que la guerre est aujourd’hui aux portes de l’Europe. D’une manière urgente, la question des pressions politiques nécessaires à exercer contre Erdogan pour lui faire reprendre la voie diplomatique se pose aux forces de gauche des pays les plus menacés et à toute l’Europe. D’une manière stratégique, l’exigence d’un espace commun de coopération, de sécurité collective et de paix, libéré de la domination de l’OTAN et opposé à la logique militariste otanienne, est plus nécessaire que jamais à travailler dans le débat public et dans un large cadre de mobilisation citoyenne.
  • La défense et le renforcement des services publics de santé en Europe, et de la recherche médicale pour la conception et la diffusion de vaccins et de traitements gratuits, délivrés de l’emprise des brevets et du capital.

La déclaration finale reprenant ces thèmes devra proposer des axes de mobilisations européennes sur l’ensemble de ces enjeux.   

La seconde raison tient à la place que le forum acquiert au fil des ans dans la gauche politique, syndicale et associative européenne. C’est devenu désormais un rendez-vous régulier. Il s’agira cette année de la 4e édition, après Marseille (2017), Bilbao (2018) et Bruxelles (2019). Son arc politique va de partis communistes (PCF, PCE, PC d’Ukraine…) et du groupe de la GUE du Parlement européen, à des forces sociales-démocrates et vertes qui refusent le libéralisme. La présence de John McDonnell, syndicaliste et ancien chancelier de l’Echiquier du cabinet fantôme de Corbyn à la séance d’ouverture, est un signe de cette place nouvelle et de cet élargissement. La participation syndicale est aussi de plus en plus forte.   

Comme les autres années, le forum s’organise en trois types d’évènements : deux séances générales d’ouverture et de clôture ; des séances thématiques et des Assemblées militantes (assemblée des femmes, assemblée des syndicalistes, assemblée des jeunes et assemblée de la culture, cette dernière étant une des nouveautés de cette année).

Forme virtuelle oblige, ils s’étaleront sur trois semaines, de la séance d’ouverture le 8 septembre à la séance de clôture le 28 septembre, avec des séances thématiques chaque lundi et chaque jeudi. Le programme détaillé se trouve sur le site https://europeanforum.eu/ Il n’y a qu’une seule inscription globale pour l’ensemble du forum.

Parmi les évènements, on peut noter :

  • La séance d’ouverture le 8 novembre de 16 h à 18 h 30. Elle aura une importante dimension de solidarité internationale, avec la participation annoncée de Cori Bush, du mouvement « Black Lives matter », et de Lula da Silva.
  • La séance consacrée à l’emploi et à la lutte contre les délocalisations, avec notamment la participation de Fabien Roussel, le 26 novembre de 18 h 30 à 20 h.
  • La séance consacrée à la santé, avec notamment la participation de Loïc Pen, le 12 novembre, de 18 h à 20 h.
  • La séance de clôture, où sera présentée la déclaration finale, le 28 novembre.

Vincent Boulet