750 personnes à la 27e Journée à la mer des communistes de l’OISE le 21 août à Dieppe : le droit aux jours heureux pour toutes et tous !

750 personnes à la 27e Journée à la mer des communistes de l’OISE le 21 août à Dieppe : le droit aux jours heureux pour toutes et tous !

Pour la 27e année consécutive, les communistes de l’Oise et de Gisors ont organisé une grande journée « pour le droit aux vacances » : à nouveau un beau succès même si l’obligation du passe sanitaire a rebuté malheureusement un nombre important de personnes cette année.

Dès le début de matinée, 13 cars ont rejoint la cité balnéaire et portuaire où tous les participants (beaucoup de familles avec des enfants mais aussi des retraités modestes souvent des femmes) ont été accueillis par un petit déjeuner et une prise de parole de bienvenue combative de nos camarades Nicolas Langlois, maire, et Sébastien Jumel, député de Dieppe.

Toutes et tous ont dit aux militants comme à la presse présente, leur bonheur de pouvoir profiter de cette journée de détente et de dépaysement, en bord de mer : « merci pour cette sortie, ça fait du bien au moral, car je ne sors jamais vu mes revenus ! », « c’est notre seule journée de vacances ! »...

Au plaisir de la baignade ou des jeux de plage s’ajoutaient les nombreuses attractions de cette ville vivante mais aussi chargée d’histoire avec son château-musée ouvert gratuitement aux participants par la municipalité communiste avec la volonté de mettre la culture à la portée de tous.

Avec cette action, les communistes - qui furent parmi les artisans de la conquête des congés payés en 1936 - mettent leurs actes en conformité avec leurs paroles : nous revendiquons le droit pour toutes et tous, à pouvoir profiter de ce progrès de civilisation que sont les vacances, et comme ce droit aux vacances n’est pas une réalité pour une majorité des salariés modestes et des familles populaires de notre pays, nous organisons cette Journée qui est comme « un bout de vacances, un bout de bonheur » arraché aux difficultés du quotidien.

Cette Journée prenait d’ailleurs encore plus de sens dans un contexte marqué lourdement par la pandémie et ses conséquences sanitaires, sociales, économiques avec une aggravation des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres.

Ainsi, selon L’Observatoire des Inégalités, 54,5 % des 20 % de français les plus modestes disent « ne pas avoir les moyens de partir une semaine » quand seulement 3,6 % des 20 % de français les plus aisés font la même réponse. Et encore faudrait-il souligner le fossé entre « partir une semaine » dans l’année à quelques kilomètres de chez soi et partir cinq semaines, voire plus, en alternant des voyages à l’étranger, dans la famille et aux sports d’hiver...

Cette action est aussi l’occasion de rencontrer, de discuter, de nouer ou renouer des liens avec des femmes et des hommes pour échanger sur la situation sociale et politique, et pour décider ensemble d’agir pour changer les choses.

Cette année, nous avions proposé aux vacanciers d’un jour d’envoyer l’une des 5 cartes postales à Macron mises à disposition par la « Caravane d’été des Jours heureux » (clôturée par Fabien Roussel le 26 août à Malo Les Bains), pour exprimer leurs aspirations à une vie meilleure.

Beaucoup se sont saisis de cette occasion pour faire entendre leur voix au locataire de l’Elysée à qui nous enverrons collectivement les cartes postales.

Sans surprise, c’est la revendication de la justice sociale qui est omniprésente dans les écrits avec la demande de meilleurs salaires et retraites, du droit aux vacances, au logement, à la santé :

« la dernière semaine du mois, je mange rarement à ma faim, car avec ma retraite de 900 euros je n’y arrive pas »... « les factures de gaz et d’électricité ça n’arrête pas d’augmenter alors que je fais très attention ! On n’est bon qu’à payer alors qu’on a un tout petit salaire » ... « j’ai perdu mon boulot car j’ai dû m’arrêter pour m’occuper de ma maman qui est décédée en 2015 ; mais je n’ai plus retrouvé de travail fixe et j’enchaîne les CDD, les remplacements ! En étant dans la précarité, les vacances c’est terminé, c’est injuste » …

Les tracts diffusés rappelaient opportunément que la fortune des 500 familles les plus riches de France était passée de 570 milliards en 2017, année de l’élection de Macron, à 1000 milliards aujourd’hui en 2021: oui l’argent existe, d’autres choix sont possibles pour permettre par exemple que chacun puisse partir en vacances et vivre dignement « en sortant la tête de l’eau » comme le proclame l’une des cartes postales !

Dans une période où l’abstention des classes populaires a battu des records aux dernières élections, où la défiance est grande vis à vis de « la politique », le Parti communiste français a vraiment tout à gagner à développer de telles actions liant solidarité concrète et discussions et action pour changer les choix politiques.

Pour relever le défi des jours heureux.

Thierry AURY, secrétaire départemental du PCF OISE