Afghanistan : La communauté internationale doit se mobiliser pour les filles et les femmes afghanes

Publié le 27 mars 2024
Depuis le retour des talibans au pouvoir le 15 août 2021, l’Afghanistan est en proie a une crise économique et humanitaire sans précédent : malnutrition aiguë, graves difficultés d’accès à l’eau et à l’électricité, système de santé au bord de l’effondrement… le peuple afghan est précipité dans une misère qui pousse des personnes à vendre leurs enfants ou des parties de leur corps afin de pouvoir nourrir leur famille.

Le pouvoir taliban n’en est pas affaibli pour autant. Il fait sombrer le pays toujours plus loin dans l’ultra conservatisme et l’obscurantisme, privant la population de ses libertés et droits
fondamentaux. Les femmes et les filles sont tout particulièrement ciblées : toutes les décisions prises attentent à leur liberté en
organisant leur disparition progressive de la vie sociale, les plongeant ainsi dans une immense détresse, poussant certaines au suicide.

Mars en Afghanistan est le mois de la rentrée scolaire. Cette année, c’est la troisième rentrée sans filles. Leur accès à l’éducation a fait l’objet d’une des premières mesures d’interdiction, si ce n’est la première, six mois à peine après l’entrée dans Kaboul des talibans. Le 23 mars 2022, les écoles secondaires pour filles ferment. Des milliers d’adolescentes doivent rester chez elles. Le 21 décembre 2022, c’est désormais l’université qui leur devient formellement inaccessible, avec
la menace de poursuite judiciaires pour celles qui braveraient l’interdit.

Cette atteinte grave portée aux libertés des femmes et à leurs droits fondamentaux s’ajoute à une longue liste : port obligatoire de la burka par un décret du ministère pour la « promotion de la vertu et la répression du vice », interdiction de voyager à l’étranger ou sur une longue distance sans être accompagnée par un homme de leur famille, interdiction d’accès à certaines professions.

Sans accès à l’école, à l’éducation, à la formation, au travail, à l’espace public, les femmes et les filles sont prisonnières dans leur pays. Cette décision ne peut qu'aggraver les risques pour les filles d’être mariées de force, victimes de violences physiques et sexuelles, et de tomber enceintes précocement.

Malgré la répression, le 8 mars dernier, des Afghanes ont eu le courage de manifester pour exiger la levée des restrictions, comme leur exclusion de l’enseignement. « Droit, Justice, Liberté » ou encore « Sauvez les femmes d’Afghanistan » pouvait-on lire sur les papiers et bannières que, discrètement, elles ont osé afficher.

Face à cette situation dramatique, le Parti communiste français (PCF) tient à réaffirmer sa solidarité entière avec le peuple afghan et son soutien total aux mouvements féministes et aux forces démocratiques qui se battent au quotidien pour l’égalité des droits, la démocratie, la justice sociale, la paix, la liberté.

Paris, le 27 mars

Parti communiste français.