Culture : La bohème, ça craint

Publié le 08 mars 2024

Le budget avait été imposé par 49-3. Au bout de deux mois, les plans sont revus à la baisse tous azimuts pour économiser 10 milliards d’euros. La culture n’est pas épargnée. 

Le soutien à la création artistique (- 9,5%) devient inférieur en valeur absolue à 2023. Finie l’augmentation du budget du patrimoine. Coup de rabot pour le Ministère de la Culture lui-même…

Sont préservés le budget « transmission des savoirs et démocratisations de la culture », comme celui des écoles d’art déjà en crise. Mais jusqu’à quand ?

Voilà le prix d’une politique fiscale qui ne veut pas taxer les profits faramineux des entreprises du CAC 40, ni les bénéfices arrogants des ultra-riches. Quant aux annonces de la ministre Rachida Dati concernant l’utilisation des crédits mis en réserve, rien ne dit qu’ils suffiront à compenser, et encore moins qu’elle sera autorisée à les mobiliser par Bercy.

Ces annonces sont inquiétantes pour la création artistique, comme pour les professionnels de la culture et les artistes dont la précarité s’étend. La culture ne se nourrit pas de mots et d’eau fraîche. Ce sont la vitalité et la diversité de la création culturelle qui sont en jeu. Nous ne l’acceptons pas.

Pierre Dharreville, responsable de la commission Culture au PCF et député des Bouches du Rhône,

Le 8 mars 2024.