Investir les lieux de travail : Une des conditions de la réussite de la campagne

Chacun peut constater que la campagne présidentielle rentre dans une phase nouvelle pour les communistes. Elle sera déterminante. D’une part, l’originalité de notre proposition à gauche et les bonnes prestations de Fabien Roussel dans les médias commencent à porter leurs fruits. D’autre part, si le mois de janvier va être marqué par la question des parrainages, il permettra aussi de faire le clair sur l’offre politique finale pour cette élection et laisser la place à la confrontation d’idées plus qu’aux questions tactiques.

Et ne nous y trompons pas. Le talent et l’énergie de notre candidat (et il en a !) ne suffiront pas sans le déploiement d’une campagne de terrain bien plus offensive qu’elle ne l’est pour le moment. La décision des communistes d’engager un candidat à la présidentielle appelle de leur part un niveau d’engagement inégalé depuis de nombreuses années. La commission Entreprises veut y prendre toute sa place en proposant des outils pour permettre un nouvel essor de l’activité communiste sur les lieux de travail.

C’est une nécessité militante et c’est aussi une question politique. La mobilisation politique des travailleurs, le retour massif aux urnes de l’électorat populaire sont deux enjeux incontournables pour remettre la gauche en situation de conquête et gagner le changement. Plus encore, dans cette présidentielle où chacun parle de « pouvoir d’achat » et où la question du travail est de retour dans les débats. Il s’en est même trouvé quelques-uns pour tenter d’opposer le discours fort de Fabien Roussel sur le travail aux bénéficiaires de minima sociaux. Soit, parlons-en ! Nous voulons une société sans chômage, une société du travail donc. Et elle s’appuie sur un nouvel âge de la sécurité sociale avec le projet de sécurité emploi-formation comme sur les nouveaux pouvoirs pour les salarié·e·s sur leur lieu de travail. Et c’est cette conjugaison de deux orientations fortes qui fait sens pour ancrer un projet desociété. Si nous voulons nous attaquer à la domination du capital, nous aurons à le faire jusque là où il assoit son pouvoir : dans les entreprises. Et le projet des communistes sera d’autant plus cohérent qu’ils témoignent eux-mêmes de leur présence et de leur ambition de conquête sociale au sein même des lieux de travail. Et la dynamique de campagne doit nous permettre de franchir une importante étape dans l’implantation du PCF au sein des entreprises.

La commission Entreprises planche depuis plusieurs semaines sur les besoins des communistes pour les accompagner vers cet objectif enthousiasmant à plus d’un titre. Déjà, plusieurs tracts thématiques sont disponibles par secteur d’activité (postiers, cheminots, territoriaux, RATP…) et plusieurs publications thématiques ont été rendues publiques (secteur aéronautique, secteur bancaire, Thalès, General Electric…). D’autres suivront et nous voulons trouver les formes de publications ciblées par entreprise et secteur d’activité. Par ailleurs, 2 numéros du journal AGIR seront mis à la disposition des fédérations pour publication et distributions locales. La première sur l’originalité de la candidature communiste, la seconde sur la question des nouveaux pouvoirs. Une capsule vidéo de Fabien Roussel sera aussi réalisée pour introduire des rencontres à destination du monde du travail. Autant d’outils mis à la disposition des communistes pour organiser la campagne au plus près des travailleurs et de leurs lieux de travail.

Nous travaillons enfin à l’organisation d’une rencontre nationale entre Fabien et le monde syndical, ainsi qu’à la mise en œuvre d’appels à voter par secteur d’activité qui pourraient converger vers un appel national du monde du travail à voter Fabien Roussel.

La transformation du « succès d’estime » actuel de la candidature communiste en succès politique tient aussi dans les mains des militants. Et nous voulons envoyer un message de confiance. C’estpossible !

Et La commission reste à la disposition des communistes qui veulent agir, contribuer, participer à la reconquête de l’implantation du PCF sur les lieux de travail.

Aymeric Séassau

membre du CEN