Les Jours heureux seront féministes

Fabien Roussel, candidat communiste à l’élection présidentielle, veut « une France du travail et de bonne paye, et ainsi de l’autonomie financière pour toutes les femmes ».

Un défi majeur attend les communistes : convaincre que le communisme est la clé pour défendre et porter une révolution sociale, écologique et féministe.

La femme est la prolétaire de l’homme, avec la triple peine d’être les premières à subir les conséquences directes du capitalisme allié au patriarcat : précarité économique, violences sexistes et sexuelles et mise en danger sanitaire. Nous portons au PCF un féminisme-lutte des classes qui met au jour la consubstantialité des enjeux de classe aux enjeux de droits des femmes.

La révolution féministe se mène sur tous les fronts. C’est pourquoi les communistes seront en grève le 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, et manifesteront dans le cadre unitaire de « On arrête toutes » partout en France.

Les militant·e·s communistes y porteront des propositions concrètes et financées pour une mise en œuvre immédiate de l’égalité et la fin des violences de genre : un ministère des Droits des femmes de plein droit, un milliard dédié contre les violences sexuelles et sexistes, l’égalité salariale, et professionnelle, la lutte contre la précarité menstruelle…

La crise sanitaire a révélé́ au grand jour le rôle primordial des femmes, en première ligne dans les secteurs les plus indispensables à la société́ comme à la maison. Nous voulons le réel partage des tâches dites « ménagères » qui représentent l’équivalent de 50 % du PIB et qui reposent à plus de 85 % sur les femmes.

Les femmes sont les premières touchées par la précarité́, le temps partiel imposé, le chômage. Le Haut-Conseil à l’égalité́ rappelle que les femmes représentent 70 % des travailleurs pauvres.

Les salaires des professions qui se sont « féminisés » ont perdu en pouvoir d’achat aussi bien dans le privé que dans le public, et dans les autres elles restent davantage au bas de l’échelle des hiérarchies professionnelles. Parce qu’elles sont présumées innées, les compétences des femmes ne sont pas rémunérées à leur juste valeur et expliquent les 26 % d’écarts salariaux.

Il y a eu 14 lois en France sur l’égalité salariale. Et pourtant encore aujourd’hui, il y a un écart salarial de 16,5 % entre les femmes et les hommes. Les femmes subissent les plafonds de verre.

À travail comparable, nous exigeons un salaire égal ! Fabien Roussel l’a annoncé : nous contraindrons les entreprises à rendre effective l’égalité salariale en un an. L’État montrera l’exemple en la mettant en place en six mois dans la fonction publique. Si les entreprises ne le font pas, nous nommerons des administrateurs judiciaires pour réaliser concrètement cette égalité salariale.

L’égalité du déroulement de carrière dans les entreprises entre les femmes et les hommes deviendra une obligation.

Au ruissellement, nous opposerons le « roussellement » :

  • Le smic à 1 500 € net, l’augmentation générale des salaires, le dégel du point d’indice des fonctionnaires, la pension minimum à 1200€ net, le rétablissement de la demi-part des veuves et veufs.
  • Un droit universel à l’emploi, la réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires, la fin des temps partiels imposés, la possibilité de partir en retraite à 60 ans.
  • La méthode « CLERC », contre les discriminations existantes dans l’évolution des carrières et les différences de promotion entre les femmes et les hommes, systématisée.
  • L’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution avec moyens associés.
  • Des moyens et des lieux d’accueil et de conseil pour les victimes et co-victimes de violences sexuelles et conjugales développés sur tout le territoire.
  • Un plan d’action contre les stéréotypes de genre, avec moyens associés, de la crèche à l’enseignement supérieur et professionnel, pour lutter contre les inégalités.
  • C’est pour toutes ces raisons que le 8 mars nous ferons la grève féministe et que nous serons dans la rue pour cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

C’est pourquoi, pour les élections présidentielle et législatives, nous défendons le projet féministe des « Jours heureux ».

Il ne peut y avoir de jours heureux que féministes ! Le féminisme est la promesse des jours heureux.

Pour la commission féministe/droits des femmes du PCF

Hélène Bidard, Mayi Gonzalez, Shirley Wirden