La candidature du Maroc à la présidence du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU doit être retirée.

Publié le 12 janvier 2024

Le Maroc fait candidature pour présider le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU : le Parti Communiste Français demande à ce que la candidature de cet état soit retirée.

Rabat entrave le dialogue avec l’ONU, refuse de mettre en œuvre et de suivre les recommandations des différents organes de l’ONU, il s’en prend publiquement aux experts tout en punissant les défenseurs des droits humains. L’occupation du Sahara Occidental par le Maroc depuis 1975, pour lequel il refuse d’organiser un référendum pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, est illégale.

Le Maroc se rend coupable quotidiennement d’intimidations, de violations des droits humains, d’entraves à la liberté d’expression envers les militants pacifistes, les journalistes, les organisations non gouvernementales telles que Human Rights Watch ou Reporter Sans Frontières. Le Haut Commissariat des Droits de l’Homme a été empêché d’accéder à cette région. La situation s’est aggravée avec l’expulsion systématique des observateurs internationaux. L’occupation est en train de se transformer en un trou noir en matière de droits humains.

Le Maroc ne respecte pas les normes relatives aux droits de l’Homme exigées des membres du Conseil des Droits de l’Homme. Depuis qu’il en est devenu membre en 2022, le Maroc a intensifié le harcèlement envers les journalistes et toute personne critique de la politique nationale. Il continue de détenir des journalistes, des blogueurs, des défenseurs des droits humains en prison après des procès iniques.

La liberté de la presse marocaine souffre d’une mort lente et délibérée dans le pays, comme l’écrit Human Rights Watch sur la persécution et l’emprisonnement des journalistes.

Suite au drame de Melilla en juin 2022 où 37 migrants ont perdu la vie aux mains de la police marocaine, les experts de l’ONU écrivent que « le statut quo des frontières de l’Union Européenne, à savoir l’exclusion raciale et la violence meurtrière déployées pour empêcher les personnes d’ascendance africaine et moyen-orientale d’entrer, ainsi que d’autres populations non blanche » est une préoccupation partagée également par Amnesty International.

Le Maroc, au vu de son bilan épouvantable en matière de droits de l’Homme, du non respect des recommandations des différents organes de l’ONU, y compris son occupation coloniale du Sahara Occidental et de son peuple, devrait être exclu de la présidence du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.

Sarah Misslin
Responsable à la question Sahraoui pour le Parti Communiste Français