Patria es humanidad

Publié le 27 mars 2024

Dans le cadre de la campagne de solidarité avec Cuba, le Parti communiste cubain nous a invité à participer à la troisième édition du colloque Patria organisé par l’union des journalistes cubains. Le nom de Patria a été choisi en hommage au média créé par José Marti dont le premier numéro est sorti le 14 mars 1892. Notons d’ailleurs que la date du 14 mars est la journée nationale des journalistes à Cuba. C’est aussi pour cela que Patria a lieu chaque année aux environ de cette date. Cette année : du 18 au 20 mars.

Ainsi, nous étions plus de 100 participant·es de 31 nationalités et 4 continents (Amérique du Sud, Europe de l’ouest, Ghana, Nigeria, Tanzanie, Chine) : communicant·es, journalistes, créateur·rices et concepteur·rices numériques, artistes dans le but d’échanger pendant trois jours à La Havane sur des questions relatives à l’Intelligence artificielle et les défis juridiques, économiques, narratifs et de l’activisme sur les réseaux sociaux du Sud global.

Le parti était invité à prendre la parole sur deux tables rondes : l’une sur la «Domination, la communication et les réseaux sociaux : plateformes pour la gouvernance globale »¹ , l’autre sur “Les discours de l’extrême droite : haine, conservateurisme et réaction »².

De nombreux·ses invité·es de grande qualité étaient présent·es : Freddy Ñáñez, ministres de la Communication et de l'Information au Vénézuela, Gabriela Rivadeneira Burbano, ancienne députée et Présidente du parlement équatorien du gouvernement de Rafael Correa aujourd’hui en exil, youtubers... chacun·e avec son expertise et ses difficultés proposait des réponses utiles à toutes et tous. Abel Prieto Jiménez, ancien Ministre de la Culture et actuel directeur de la Casa de las Américas a ouvert le colloque. Nous avons eu l’honneur qu’il participe à notre seconde présentation, en prenant des notes attentivement et en nous remerciant.

« El verdadero revolucionario se ve guiado por grandes sentimientos de amor".

Cette rencontre, d’une fraternité sans comparaison a permis à chacune et chacun de repartir avec de vraies pistes de travail pour une meilleur communication face à une « dictature de l’algoritme » et des propagandes anti communistes.

Avec 31 pays représentés, la question de la solidarité internationale a bien sûr été mise à l’honneur avec notamment l’urgence de la paix Proche Orient. Miguel Diaz-Canel, lors de son discours aux participant·es a réexprimé la nécessité d un cessez-le-feu et le respect des résolutions de l’ONU de 1967, pour un État Palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale. L’Argentine a également été mise à l’honneur avec une forte délégation. En réponse à l’accession au pouvoir de Javier Milei et la politique menée, ce dimanche avait lieu la plus grande manifestation de l’Histoire argentine.

Partout dans le monde, l’impérialisme, l'extrême droite, les obscurantismes et le libéralisme font rage avec toujours les mêmes victimes : les civils. Alors merci à Cuba d'avoir encore été un exemple pour toutes et tous avec l’organisation de cet événement de grande solidarité internationale.

 

 

¹ A l'Université de la Havane, aux côtés de Pablo Manolo Rodríguez, chercheur au Conicet (équivalent du CNRS) et professeur à l’Université de Buenos Aires et Javier Blanco, professeur et directeur du Master en Technologie, cultures et politiques à l’Université Nationale de Córdoba

² Au Pabexpo, lieu du Colloque, aux côtés de Jorge Elbaum, sociologue, docteur en économie, chercheur et journaliste