Travail social : pour une jeunesse heureuse !

Publié le 02 avril 2024

Les travailleuses et travailleurs du social et du médico-social seront en grève le 4 avril. Le PCF appelle à participer massivement à cette journée de mobilisation.

Les travailleuses et travailleurs du social et médico-social sont 1,7 million de salarié·es, 9 sur 10 sont des femmes et 42% sont âgé·es de 50 ans ou plus. Comment s’étonner des difficultés de recrutement quand un·e éducateur·trice spécialisé·e à l’ASE dans les années 80 percevait deux fois et demi le SMIC alors qu’aujourd’hui c’est seulement 100 euros au-dessus du SMIC ? Ou quand les professionnel·les sont confronté·es à des agressions qui vont jusqu’au meurtre ? L'action sociale est un des secteurs avec le taux de suicide le plus important.

Le PCF rappelle que le 4 juin 2020, la France a été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) pour violation de l'article 3 portant sur l'interdiction de la torture, des traitements inhumains ou dégradants. La responsabilité de l’État a été mise en cause pour mesures insuffisantes en matière de protection de l’enfance. Dans le domaine de l'hébergement des mineurs confiés à l'ASE, le drame de janvier dernier démontre en outre que l'hébergement en hôtel, même s’il est dérogatoire ne constitue en aucun cas une réponse.

Pour Léon Deffontaines, tête de liste aux élections européennes de la liste Gauche unie pour le monde du travail, « il est urgent d’agir concrètement pour la protection de l’enfance en donnant les moyens aux travailleuses et travailleurs sociaux de réaliser les projets construits avec usagers »

➡️ STOP aux restrictions budgétaires qui sabotent les services de prévention et de soutien et conduisent à des placements d'enfants qui auraient pu être évités, une grève du 119 et une crise de recrutement des professionnel·les.

➡️ STOP à la multiplication des procédures et protocoles qui n’apportent aucune solution ni aux professionnel·les, ni aux familles.

Le PCF propose :

  • Des structures adaptées permettant une prise en charge globale des jeunes, des services médico-sociaux avec des équipes pluridisciplinaires de professionnel·les (médical, social, psychologique...).

  • L’augmentation de la dotation des départements pour faire face à l'augmentation significative d'enfants confiés, quel que soit leur statut lors de leur prise en charge et leur origine.

  • L'organisation d'états généraux de la protection de l’enfance en 2024, avec l'ensemble des parties prenantes (départements, État, associations, parents et enfants et professionnels) en vue de bâtir un grand service public de l'enfance, permettant de répondre à un seul objectif : une jeunesse heureuse !

Avec les familles, les salarié·es et leur organisation syndicale, les associations, les élu·es : reprenons la main pour des mesures adaptées aux besoins des personnes, tant du côté du public que des professionnel·les. Choisissons l'intérêt collectif et la solidarité !


Paris, le 2 avril 2024
Parti communiste français.