Un plan vélo petit bras

Publié le 05 mai 2023

Le gouvernement vient (enfin) de dévoiler le contenu de son plan vélo. Et malheureusement le contenu est bien loin du contenu nécessaire. Il est beaucoup trop « petit bras ».

La pratique du vélo augmente très fortement, et c’est une excellente chose, tant pour le climat que pour la santé publique. Mais la France est très en retard en matière d’aménagements cyclables.
Pour répondre aux demandes de financements des collectivités, il faudrait un milliard d’euros par an de budget de l’État, quatre fois plus que les 250 millions par an annoncés par le gouvernement. On est loin du compte.

Le gouvernement annonce mettre la priorité sur les villes moyennes et les territoires ruraux. Mais ces villes et territoires sont justement ceux qui ont beaucoup de mal à engager des politiques cyclables car le gouvernement leur impose de financer 30% du coût des aménagements, soit la part imposée par l’État aux maîtres d’ouvrages. Or beaucoup d’entre elles n’ont pas les moyens de financer cette part.

Pour vraiment donner la priorité à ces territoires, il faudrait réformer le Code Général des Collectivités Locales et permettre pour les investissements vélo de réduire cette part à 10%, voire mieux : à 0%. Nous l’avons proposé au gouvernement, nous attendons sa réponse. S’il continue à faire la sourde oreille, le développement des pistes cyclables restera très inégalitaire et les villes moyennes et territoires ruraux seront toujours plus à la traine.

Enfin, comment imaginer une politique publique ambitieuse avec aussi peu de personnes pour l’impulser. Il faut créer une Agence Nationale du Vélo avec plusieurs dizaines d’agents.

Le Parti communiste français
Le 5 mai 2023