39e Congrès - Commission des candidatures - Rapport de Sandra Blaise

Bonjour les camarades, nous sommes arrivés au dernier jour de nos débats de congrès avec, en fin de matinée, l’élection de notre direction nationale, le Conseil national.

Nous allons présenter ce rapport à deux voix.

Avant de commencer, je souhaite faire un petit rappel, même si nous avons pu hier l’aborder dans nos statuts et que cela a pu faire l’objet d’amendements, rappeler ici le processus de désignation de notre commission qui émane des fédérations et qui est bien l’élaboration collective issue de la base et donc de tous les adhérents du Parti communiste.

Notre commission a été désignée par les fédérations qui ont depuis le 10 janvier, date de notre première réunion, été engagées dans le travail en faisant participer un participant venant de tous les départements et venant compléter la délégation composée de 18 membres élus par le CN sortant. Il est important de rappeler que notre commission a travaillé avec toutes et tous pour parvenir à l’élaboration d’une liste unique qui rassemble tous les communistes et qui ressemble à tous les communistes.

Au nom de la commission je tiens à remercier Léna Mons pour son travail et son aide précieuse durant ces mois de travail.

Notre commission s’est réunie 8 fois depuis le 10 janvier (3 février, 28 février, 14 mars, 28 mars et 4 avril) puis 2 fois pendant le congrès, vendredi et samedi.

Les statuts votés hier insistent sur un parti féministe, se dotant de structures de proximité en lien avec les territoires et permettant l’implication du plus grand nombre de camarades, en veillant aux liens avec l’activité des élus et à leur apport comme avec celui des responsables associatifs ou syndicalistes dans le préambule.

Dans le débat, nous avons précisé les choses sur les critères pour la direction nationale et pour les directions du Parti en général. Quand nous disons « représenter tous les communistes », nous ne parlons pas des diverses opinions, qui doivent être respectées, mais surtout de la réalité de ce que représente notre parti sur l’ensemble du pays, dans tous les territoires, avec sa richesse formidable d’hommes et de femmes utiles à l’action et à la réflexion. La question de la disponibilité des camarades, de leur implication pour la mise en œuvre des choix du congrès est une question importante et statutaire, mais la représentativité dans le CN de ce qu’est notre parti dans sa diversité d’engagements l’est tout autant. La présence nombreuse de syndicalistes et de responsables associatifs, comme de salarié·e·s du privé ou du public, d’ouvrier·e·s, d’intellectuel·le·s et d’acteurs culturels est revenue dans beaucoup d’interventions au-delà de la question des sensibilités dans le PCF.

Nous avons souhaité, à travers les débats, une direction à parité, respectant ce qu’est la France, la région parisienne, mais aussi toutes les autres régions, la présence du plus grand nombre de départements via les secrétaires départementaux ou d’autres camarades, d’élus, de syndicalistes, d’intellectuels, d’universitaires, de jeunes.

La question de la présence des collectifs de travail, de l’implication plus importante de chaque membre du CN dans une activité de direction en lien avec l’activité de l’exécutif national ou d’un des différents collectifs a été affirmée par la commission qui pose aussi la question de la formation des membres du CN.

Sur la question de la diminution du nombre de membres au Conseil national qui été à 190, le débat a été plus complexe. La question n’est pas d’avoir une vision étriquée, technocratique de la direction selon des ratios ou l’affirmation de la diminution du nombre, mais de chercher la direction la plus efficace en lien avec les fédérations. Le seuil pouvant être 190 comme aujourd’hui ou celui de 150 qui était affirmé au dernier congrès, en choisissant de respecter les statuts dans la clarté pour proposer au Congrès une seule liste en lien avec les choix des fédérations et des collectifs de travail. La question n’est donc pas que de diminuer le nombre de membres du CN à tout prix, mais plutôt de ne pas avoir, comme au dernier congrès, une liste qui s’allonge sous la pression de dépôt d’une éventuelle liste alternative, ce qui aurait été difficilement gérable.

Lors de ces dernières années, ce n’est pas le nombre de camarades assistant au CN qui a fait problème, car il y a eu souvent très peu de présents. Les membres de la commission ont d’ailleurs voulu se baser sur des statistiques de présence qui n’ont pu être fournies, car nous n’avons pas été en mesure de relever les présences au CN durant la longue période Covid.

Le questionnaire adressé aux fédérations et aux membres du CN a donné des éléments de réponses sur l’implication dans le CN par les camarades. La faible participation au CN est essentiellement due à une incompréhension de leur rôle, et où ils n’ont trouvé leur place, un sentiment d’absence de travail collectif et d’inutilité pour plusieurs membres sortants. Ces questions sont essentielles à résoudre au-delà du nombre.

Sur la base des interventions et au-delà de la représentativité de notre parti par le Conseil national, plusieurs critères ressortent :

  • Animer le Parti : en lien régulier avec les communistes pour aider au débat ; prendre des initiatives nationales et locales, participer à leur coordination et évaluation ; apporter à l’élaboration collective, pour les prises de décisions, par l’apport d’expériences, de réflexions.
  • Aider au déploiement de l’organisation et l’implantation de l’activité des communistes : que ce soit dans les lieux de travail, les quartiers ou les zones rurales ; apporter de l’aide ciblée aux fédérations, pour des liens constants fédérations/national.

La commission a donc travaillé avec l’objectif d’une direction qui prend des décisions en rapport au mandat donné par les communistes et qui évaluera ces décisions. Le Conseil national dirige le Parti pendant ses réunions et entre ses réunions. La liste doit donc tenir compte de la disponibilité et des apports militants des camarades comme dirigeants. La discussion indique qu’il faudra aussi réfléchir sur quel organigramme s’organisera le CN, comment nous pourrons reconquérir des savoir-faire perdus en nous appuyant sur des plans de formation des futurs dirigeants nationaux, mais aussi des directions départementales. Ce qui ressort d’ailleurs des débats qui ont animé le Congrès durant ces 4 jours.

Dans un souci donc de prendre en compte tous les éléments portés dans les débats, notamment sur les critères mais aussi sur l’utilité du CN, une liste a été proposée par la co-présidence de la commission aux membres présents le 4 avril après la remontée des candidatures par les congrès départementaux et les commissions de travail du CN comme le prévoit nos statuts. Cette liste a fait l’objet de débats et d’ajustements. La majorité des membres de la commission a voté cette liste à 70 %, liste proposée 48 heures avant le congrès aux fédérations.

Cette même liste a été débattue vendredi et samedi soir, suivie d’un vote à 96 % des membres présents à la commission ce samedi à 22 h.

C’est donc en respect des débats et des critères que s’était fixés la commission que nous pouvons aujourd’hui vous présenter la liste qui sera soumise aux votes des congressistes.

Je laisse maintenant la parole à Pierre Lacaze qui va vous présenter la liste.