39e Congrès - Retour sur la première journée

En ce premier jour de leur congrès national, les centaines de délégué·e·s venu·e·s de toute la France découvrent avec bonheur le cadre où se tiendront leurs débats. La vue depuis les jardins du Palais du Pharo offre en effet de belles perspectives à qui rêve de monter à l’assaut du ciel.

C’est à Jérémy Bacchi, sénateur et secrétaire de la fédération des Bouches-du-Rhône, qu’il revient de prononcer un mot d’ouverture rappelant l’histoire revendicative de la cité phocéenne ; histoire qui amena d’ailleurs les canons du Fort Saint-Nicolas à être tourné vers la population plutôt que vers l’extérieur.

Pascal Galéoté, secrétaire général de la CGT du Grand Port Maritime de Marseille, revient sur la grève exemplaire qui laisse au large 73 navires chargés d’hydrocarbures. Au-delà de la grande bataille des retraites, dockers et portuaires portent des ambitions industrielles conjuguant enjeux écologiques, réponses aux besoins de la population et développement du territoire. L’appel à ce que les travailleurs prennent toute leur place dans les luttes politiques est suivi d’une ovation qui ne retombe pas lorsque Fabien Roussel prend la suite au micro.

Le secrétaire national adresse immédiatement son salut aux dockers, portuaires et aux salarié·e·s en lutte de la centrale de Gardanne, ainsi qu’à l’ensemble des organisations syndicales qui sont « l’honneur et la fierté de la France ».

À rebours des coups de force du gouvernement, ce congrès doit, selon lui, être un exemple d’exercice démocratique : « Ici, pas de 49-3 ! » Dans la salle, les communistes décident en toute indépendance de leurs orientations. Hors ces murs, ils lancent une autre bataille pour la souveraineté populaire avec le RIP initié par les groupes parlementaires GDR et CRCE.

Le conflit autour de la contre-réforme des retraites attire l’attention du mouvement ouvrier international. En tenant son congrès au cœur de la bataille, le PCF donne l’occasion à nos camarades du monde entier de renouveler leur soutien. En retour, les congressistes affirment leur solidarité internationaliste, notamment à l’occasion de l’intervention de Berivan Firat, porte-parole d’un CDK-F endeuillé mais déterminé.

Après une présentation du texte d’orientation par Marie-Jeanne Gobert et Christian Picquet, les communistes se saisissent pleinement de leur congrès à travers une vingtaine d’interventions générales. Renforcement du Parti, gestes d’organisation, rôle des élus, financement des retraites, crise de l’école… Les communistes qui se succèdent font, en trois minutes précises, la preuve de la culture démocratique de leur organisation.

Grâce au travail préalable des congrès départementaux et de la commission du texte, le dense programme du jour peut être tenu. Le préambule du texte et le bilan de l’action du Parti depuis le 38e Congrès sont adoptés en cette fin de journée par plus de 90 % des congressistes. 

Clément Chabanne