39e Congrès - Salut aux camarades sortants du conseil national - Igor Zamichiei

Cher.es camarades,

Après le rapport de Sandra Blaise et de Pierre Lacaze, je souhaite qu’on prenne le temps de partager quelques minutes ensemble, pour saluer les membres sortants du Conseil National.

Je dis « prendre le temps » parce que les camarades qui quittent aujourd’hui leurs responsabilités ont donné beaucoup du leur, au sein de la direction nationale, comme dans leur fédération.

Elles et ils ont fait vivre le parti, toutes et tous, ont déployé beaucoup d’énergie pour notre collectif militant.

La liste proposée constitue un renouvellement important de notre direction.

Si elle est retenue, 102 camarades sortants ne seront pas dans la future direction qui comptera une centaine de nouveaux membres.

Parmi nos sortants, je voudrai saluer en particulier les membres du Comité exécutif national, Éliane Assassi, Pierre Laurent, Patrick Le Hyaric, Alain Pagano, Denis Rondepierre, Marine Roussillon et Lydia Samarbakhsh.

Merci de les applaudir pour leur action.

Et vous comprendrez aisément que je dise, plus spécifiquement encore, un mot personnel pour Éliane, notre Présidente de groupe au Sénat jusqu’au terme du mandat, pour Pierre qui a exercé pendant huit ans la responsabilité de secrétaire national et pour Denis, notre trésorier national, tous trois ont fait le choix d’arrêter leurs responsabilités et de profiter de jours heureux de retraite après une vie de travail et d’engagements quotidiens.

Leurs parcours à tous trois s’entremêlent, ce sont les parcours d’une génération qui s’est construite ensemble politiquement et qui a tant fait pour faire vivre notre parti.

Il m’est impossible ici de décrire dans le détail ou même de prétendre résumer les étapes de votre engagement, et nous aurons des moments avec vous dans les semaines qui viennent pour le faire. Je veux simplement tenter de dire en quelques mots le meilleur de ce que les communistes peuvent y puiser.   

Éliane, ma camarade, au nom de tous les communistes, je veux te dire le bonheur, la fierté d’avoir pu compter sur une femme de conviction, une dirigeante, une élue, qui n’a jamais rien cédé aux puissants.

Fierté oui lorsque tu a été désignée récemment « sénatrice de l’année ».

Fierté de voir ta pugnacité contre Mc Kinsey et les cabinets de conseil.

Fierté de tous tes combats au Sénat et du travail collectif que tu as coordonné.

Les qualités que certains ont découvert chez toi à cette occasion, nous communistes nous les connaissions depuis longtemps.

Avec les sénateurs et sénatrices du groupe CRCE, tu as rendu notre force incontournable au Sénat.

Une étape de plus après l’Humanité auprès de Pierre, après le secrétariat général au Conseil départemental de Seine-Saint-Denis.

Surtout, ma camarade, chacune, chacun sait ici que ta force tu l’as puisé dans tes racines populaires qui te sont si chères. Tu as toujours pris soin de les cultiver pour affirmer la dignité, le droit au respect et à l’égalité de tous les citoyennes et citoyens.

Et personnellement, à chaque fois que j’ai sollicité ton aide pour le parti, malgré ton agenda très chargée de Présidente, tu as toujours répondu présente et tu as toujours agi pour le rassemblement des communistes.

Ça aussi, c’est pour moi, pour nous toutes et tous un exemple et un motif de grande fierté.

 

Pierre, tu as été notre secrétaire national et avant cela, le coordinateur national du parti auprès de Marie-George Buffet.

Et tu as exercé tant de responsabilités militantes au cours de ton engagement, du secrétariat national de l’UEC à la présidence du PGE.

Nous sommes nombreux ici à avoir vécu tes mandats.

Je veux témoigner de ton engagement quotidien pour notre collectif militant, de ta passion pour Paris, le Paris populaire, vivant, créatif qui t’a toujours inspiré et auquel tu as tant donné. Tu as assumé la première responsabilité de notre organisation avec tout ce que cela implique d’exigence pour toi, tes proches, et tu l’as fait comme tu as toujours agi, en militant, déterminé. Et derrière cette apparence calme, je t’ai bien souvent vu bouillir devant la violence antisociale et autoritaire du pouvoir.

De mon regard de jeune dirigeant, j’ai été marqué par ta capacité d’analyse des mouvements de la société française, des forces politiques, par ta façon de chercher dans chaque mouvement du capitalisme, les changements que ses limites historiques mettent à l’ordre du jour. Un regard et une capacité d’analyse probablement forgée pendant tes années au journal l’Humanité. Tu as avancé tout au long de ton parcours, cette conviction communiste chevillée au corps, que l’humanité, les peuples, les travailleurs ont la force pour progresser vers une meilleure société.

Enfin, nous savons toutes et tous ici que la question de l’unité de notre camp a toujours animé ta réflexion et ton action. Alors que tant de forces dans la société, à commencer par celles du capital, pousse au repli sur soi, tu as toujours porter la nécessité de l’union des citoyens pour de nouvelles conquêtes sociales et la solidarité des peuples.

Pour toutes ces raisons, je suis heureux et fier d’avoir travaillé et appris à tes côtés. Et aussi parce que comme Fabien, tu es un bon vivant qui aime le bon vin de Bourgogne, une bonne viande et un bon fromage !

 

Denis,

Merci de toutes tes années d’engagement pour le parti, marquées évidemment par les années passées avec Michel Laurent à la fédération de Seine-Saint-Denis et par ces dernières années, intenses, à la trésorerie nationale, en passant toi aussi par d’importantes responsabilités de la vie du parti à la coordination de l’exécutif.

Taylan l’a dit hier, comme trésorier, tu as affronté les lois les plus contraignantes pour notre activité, et tu as su relever ce défi avec toute l’équipe du secteur financier. Tu peux en être fier et nous t’en remercions profondément car nous savons toutes et tous ici que le financement de notre activité est une question majeure pour gagner les avancées que nous voulons.

Au-delà, dans tout ce que tu as entrepris, je crois que tu n’as cessé de t’interroger sur notre collectif militant, sur ses forces et ses faiblesses, avec la volonté permanente d’être toujours plus utile aux communistes pour que notre force soit toujours plus utile au peuple. Tu as toujours eu à cœur de valoriser la spécificité de notre parti, de son financement, des femmes et des hommes qui font le choix de rejoindre notre collectif humain.

Je sais que nous pourrons compter sur toi pour organiser la transition avec la ou le camarade qui prendra ta suite car tout au long de ton action, tu as toujours eu une conscience élevée de l’importance de la continuité historique de l’originalité de notre organisation.

Merci encore à toi,

Merci à vous trois,

Merci, à vous toutes et tous !