Aéronautique : Les aides de l’État doivent garantir le maintien de l'emploi

Le gouvernement vient d’annoncer un plan de soutien à la filière aéronautique de 15 milliards d’euros qui intègre les 7 milliards d’euros déjà annoncés pour Air France ! Ce plan ne conditionne pas les aides au maintien de l’emploi alors que de nombreuses entreprises de la filière envisagent des suppressions de postes.

Si l’activité aéronautique est à l’arrêt, il faut sécuriser les emplois en proposant des formations avec maintien des salaires pour ouvrir de nouvelles perspectives de travail aux salarié-es. La filière est par ailleurs propice à l’expérimentation d’une nouvelle étape de la réduction du temps de travail permettant de lisser la baisse de charge.

De plus, les aides de l’État ne peuvent pas accompagner l’attitude inadmissible de certaines grandes entreprises qui, à l’image de Derichebourg Blagnac se livre à un chantage particulièrement cynique : Baisse de salaires contre le maintien de l’emploi.

Avec ses 300 000 emplois, la filière aéronautique est vitale pour l’économie nationale et la balance commerciale. La violence de la crise du Covid, qui a mis à l’arrêt les compagnies aériennes, agit comme un révélateur d’une autre crise profonde : celui d’une filière fragilisée par la mainmise des intérêts financiers au détriment des projets industriels et d’une offre de transport respectueuse des salarié.es et de la planète. La question de l'augmentation substantielle de la part de l’État au capital d'Airbus et de Safran est posée.

Le PCF salue l’engagement de quatre des principaux donneurs d’ordre du GIFAS dans le soutien aux PME et ETI sous-traitantes pour les aider à faire face à leurs besoins immédiats en trésorerie.

Le plan prévoit également 1,5 milliards d'euros sur trois ans pour favoriser la Recherche et le Développement et décarboner le transport aérien. C’est trop peu d’'autant que l'abandon en avril du projet de motorisation électrique E-Fan par Airbus a été un très mauvais signal.

Enfin, l’avion décarboné du futur reste à inventer. Il nécessitera l’intervention de l’État et la mobilisation des salarié.es concerné-es, en leur ouvrant des pouvoirs nouveaux.


Le PCF renouvelle tout son soutien aux salarié-es de l’industrie aérospatiale, car leur travail est porteur d’avenir pour l’humanité et la planète.