Ethiopie : Pour l'arrêt immédiat des combats. Le pouvoir central doit défendre la paix à tout prix (PCF)

Face au risque de sécession du Tigré, région du nord du pays, le pouvoir central éthiopien intervient militairement. Une guerre lancée après des attaques de bases militaires par le Front de libération du peuple du Tigré, qui pourrait être longue, destructrice en vies humaines et en infrastructures. Elle viendrait s'ajouter aux nombreuses tensions internes mettant à l'épreuve l'unité du pays avec sa mosaïque des peuples.

Le premier ministre éthiopien, Abiy Hamed, est face à ses responsabilités. D’autant qu’il est récipiendaire du prix Nobel de la Paix 2019 pour son action dans la sous-région. Cela oblige le pouvoir fédéral à agir en faveur d’un règlement politique du conflit, pour dépasser le piège des rivalités internes et des ingérences extérieures.


Le remplissage du barrage de la Renaissance avive les tensions avec le Soudan et l’Egypte qui redoutent de graves conséquences avec la diminution du débit du Nil Bleu.


En octobre, le président américain Donald Trump avait jeté de l’huile sur le feu en incitant les Egyptiens à la guerre contre l’Ethiopie. Une attitude dangereuse. Seules les négociations pourront permettre de sortir de l’impasse. Le barrage doit fournir de l’électricité à des dizaines de millions d’Ethiopiens et elle sera exportée, y compris au Soudan.


Comme le souligne le Secrétariat général des Nations Unies demandant un cessez-le-feu immédiat, « la stabilité politique de l’Éthiopie est importante pour l'ensemble de la corne de l'Afrique », ajoutant « qu'Addis-Abeba accueille le siège de l'Union africaine ».


L’Éthiopie, 2e pays le plus peuplé d'Afrique, avec un fort taux de croissance, doit gagner en auto-suffisance, en particulier alimentaire, et garantir l'avenir de sa jeunesse de mieux en mieux formée.


Le PCF, ami et solidaire des peuples d’Éthiopie, demande aux forces en présence de cesser les combats sans délai, d'engager un dialogue politique, seul moyen de résoudre durablement la question de l'autonomie des régions et de l'unité du pays.


La France et l'Union européenne doivent user de leur influence en ce sens afin que l’Éthiopie préserve une paix indispensable pour répondre aux immenses défis qui sont devant elle en matière de sécurité humaine.