Fonderie de Bretagne : Le gouvernement a laissé Renault construire son projet de cession en catimini (Fabien Roussel)

Alors que des alternatives crédibles sont mises en évidence par les syndicats pour que le site redevienne rentable à moyen terme, la direction du groupe Renault a annoncé ce 11 mars vouloir céder le site de Caudan et ses 350 salariés, avec la menace habituelle de nouvelles suppressions d’emplois, voire d’activités.

La direction de Renault, en complicité avec les pouvoirs publics et le cabinet Advancy, a ainsi profité de la revue stratégique organisée depuis 8 mois, pour mettre en œuvre le projet annoncé à l’origine par le PDG de Renault, d’abandonner ce site. Avec un objectif : permettre au groupe d’économiser 2 milliards d’euros… essentiellement par une purge massive de l’emploi.
C’est d’autant plus scandaleux que Renault bénéficie dans le cadre du plan de relance d’un soutien de l’Etat à hauteur de 5 milliards d’euros, et qu'il pourrait investir dans des lignes de production conformes aux évolutions du marché automobile.
C’est par ailleurs une trahison, orchestrée  par le groupe, son cabinet d’experts et l’Etat, sous couvert de confidentialité imposée aux élus locaux.
En acceptant que Renault se débarrasse ainsi de la Fonderie de Bretagne, le gouvernement prend la responsabilité d’aggraver encore le lourd bilan d’une crise qui s’est déjà soldée par 700 000 suppressions d’emplois en 2020.
Pour le PCF, il est urgent de mobiliser toutes les forces vives de la région aux côtés des salariés pour sauver le site et ses emplois. Avec une priorité : la démocratie et la transparence ! Que tout soit mis sur la table, qu’il s’agisse des alternatives à la cession du site comme des projets de reprise.
Je serai prochainement aux côtés des communistes bretons et de leurs élus pour soutenir la lutte des salariés qui rassemblera, je l’espère, l’ensemble des élus et forces de gauche, comme l’ensemble des élus locaux.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,