Mobilisations du 9 janvier : une claque infligée à l’exécutif

Une nouvelle fois, la journée interprofessionnelle du 9 janvier a connu une mobilisation exceptionnelle avec près de 1,7 millions de personnes participant à 275 défilés à travers tout le pays.

C’est une claque infligée à l’exécutif qui espérait avoir suffisamment attisé les divisions entre les salarié·e·s, pour briser le mouvement. C’est également une claque pour ces fonds spéculatifs, qui attendent d’Emmanuel Macron qu’il dépèce notre protection sociale pour enfin s’emparer de ce marché juteux, alors que nombre d’entre eux se sont déjà gavés de dividendes, gracieusement distribués par les groupes du CAC 40 en 2019 (60 milliards d’euros).


Les études confirment le profond rejet du projet de retraites par points dans l’opinion publique. Les Français·e·s, qui n’accordent aucune crédibilité à un pouvoir qui n’a eu de cesse de s’en prendre à leurs droits et à leurs acquis depuis 2017, ont parfaitement compris qu’avec ce système, quels que soient ses aménagements, c’était « tous perdants » ! Ils perçoivent parfaitement que l'enjeu des régimes spéciaux était un leurre, tant, sous la pression de la mobilisation, le gouvernement se montre disposé à promouvoir de nouveaux régimes catégoriels. Les enquêtes d'opinion témoignent également d’un soutien encore majoritaire au mouvement social, après 5 semaines de grève et les difficultés engendrées pour se déplacer notamment.


Ce soutien s’exprime dans le succès de la pétition lancée avec de nombreux responsables politiques, syndicaux, associatifs, des acteurs du monde de la culture et de la création. Les forces politiques de gauche demandent ensemble le retrait de la réforme et proposeront ensemble d’autres choix, porteurs de progrès, à l’inverse du projet de réforme du gouvernement.


Ce soutien pourra s’exprimer également dans les défilés du samedi 11 janvier auxquels le PCF appelle à participer massivement.
Le PCF entend également contribuer à l’élargissement du mouvement, lors des journées d’action décidées par l’intersyndicale les 14, 15 et 16 janvier prochains. Il appelle les salariés, la jeunesse à y participer dans les formes diverses et à soutenir financièrement les salariés en grève. Parallèlement, il demande solennellement à Emmanuel Macron et à son gouvernement de retirer leur projet de retraites à points, seule issue possible pour sortir d’une crise sociale, politique, démocratique dont ils sont les seuls responsables.