Nouvelle-Calédonie : « Poursuivre et amplifier le processus d'autonomie et de responsabilité »

Le second referendum concernant l'accession à la pleine souveraineté et à l'indépendance s’est tenu aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie. Ce scrutin, marqué par une forte participation, enregistre tout de même une sensible progression du OUI.

Le NON l'a emporté. Il convient donc de poursuivre et d’amplifier le processus d'autonomie et de responsabilité engagé afin de favoriser le développement endogène pour faire face au « tout  transfert de marchandises » - un véritable couloir de consommation - entre la métropole et la Nouvelle-Calédonie.

Cela implique une politique de substitution à cette dépendance dans la production agricole et industrielle, des outils financiers impliquant l'épargne locale et les fonds publics, y compris européens.
Cela implique aussi la possibilité de nouer des accords commerciaux et d'échanges, et des coopérations régionales. Il faut aussi travailler à la transmission de l'histoire et à la préservation de l'identité des populations pour extirper les relents colonialistes et les discriminations raciales qui perdurent.
Cela implique de juguler les immenses inégalités sociales qui perdurent sur le territoire.

 

Cette reconnaissance de l'ensemble des valeurs culturelles et de la place des populations Kanak est un des éléments de la prise en main de son destin par le peuple lui-même.

Les accords de 1988 ouvraient la possibilité d’un troisième scrutin, cette possibilité doit rester pleine et entière.


A l’issue de ce scrutin, la responsabilité de la France est donc pleinement engagée.