Odieux assassinats de 7 humanitaires et de leur guide : le PCF dénonce l’escalade de la violence dans cette zone pourtant sur-militarisée

Ce 9 aout, le lâche assassinat de 7 personnels humanitaires et de Kadri Abdou, président de l'Association des guides de la réserve de girafes de Kouré au sud-est de Niamey (6 ressortissants français et 2 Nigériens) met au jour une préoccupante escalade des groupes armés qui sévissent au Sahel.

Hier, susceptibles d'être enlevées et séquestrées en échange de fortes rançons, les équipes humanitaires sont aujourd'hui - comme nombre de civils dans le pays et la région - prises pour cibles dans des attaques sanglantes.

 

Le territoire des actions violentes ne cesse de s'étendre dans la zone sahélienne malgré l'hyper militarisation de la région avec les opérations Barkhane et Takouba, la présence de forces spéciales américaines et des pays du G5 Sahel dont le Niger est membre.

 

L'action militaire, la "guerre contre le terrorisme", montre ses limites, comme le soulignent les militaires eux-mêmes, en l'absence de toute perspective politique. Aujourd'hui les groupes armés sont disséminés et, rendus plus mobiles, toujours plus actifs, tandis qu'aucun des enjeux socio-économiques dont souffre la population n'est véritablement traité par les autorités.

 

Le PCF adresse ses plus sincères condoléances aux familles des 8 victimes, à leurs proches et collègues, au peuple nigérien.

 

Pour le PCF, la lutte contre les filières djihadistes passe immanquablement par des politiques publiques de développement économique, social, environnemental et de lutte pour les droits humains, sociaux et démocratiques, des coopérations solidaires maîtrisées par les peuples de la région : c'est à ces objectifs centraux que devraient être consacrés les efforts principaux de la France en matière de coopération.