Plan jeunes : les jeunes valent mieux que le plan Castex !

Alors que plus de 700.000 jeunes vont arriver sur le marché du travail et que notre pays compte plus de 600.000 nouveaux bacheliers, le plan gouvernemental annoncé ne leur offre d’autre perspective que la précarité avec la promesse de contrats de trois mois faiblement rémunérés. En outre, les exonérations de cotisations sociales associées affaibliront davantage la sécurité sociale au moment où il faudrait la renforcer et l’étendre. Concernant la formation, le gouvernement prend prétexte de la crise pour la livrer au privé.

Contrairement aux déclarations du Président de la République, « le jour d’après » est bel et bien un retour aux politiques d’avant, à l’idée qu’un jeune devrait « coûter moins cher ». C’est d’une toute autre ambition dont notre pays et la jeunesse ont besoin pour répondre aux défis posés par la crise sanitaire et économique !

La France doit se fixer l’objectif de création d’emplois de qualité pour une reconquête industrielle, le développement des services publics et la transition écologique. La crise a révélé le besoin de centaines de milliers d’emplois et de formations, notamment dans la santé et dans l’éducation, dans des filières essentielles à la transition écologique comme la rénovation thermique de l’habitat, et dans les collectivités territoriales.

Pour l’emploi public, le PCF propose un plan massif de pré-embauches immédiates des jeunes, dans le cadre statutaire, pour renforcer l’ensemble des services publics. Ces embauches doivent être accompagnées d’un plan de formation rémunérée. Pour l’emploi privé, nous proposons la création de contrats longs, d’au moins deux ans, en CDI, comprenant un temps important de formation qualifiante, inclus dans le temps de travail, et rémunéré au même taux. Pour le permettre, l’État doit prendre en charge une partie du coût de la formation et les banques publiques doivent reprendre les crédits des entreprises qui s’engagent à de telles embauches à un taux proche de zéro.

C’est aussi avec l’ambition de créer des emplois de qualité pour les jeunes que le PCF demande l’abandon de la réforme gouvernementale des retraites au profit d’une retraite à 60 ans et à taux plein pour chacun et chacune afin de favoriser l’embauche et la formation d’un jeune.

 

Aussi, le PCF lance ce jour une pétition nationale pour l’emploi, les salaires et les services publics, comprenant un volet jeunes portant la double exigence d’un plan d’embauches à la hauteur des besoins et la création d'un revenu minimum, à un niveau décent, pour les 18-25 ans.