Après l'assassinat de MAHSA AMINI, solidarité avec les femmes iraniennes

La mort de Mahsa Amini, jeune femme kurde arrêtée et frappée par la police des mœurs du régime iranien, suscite l’indignation et un soulèvement général dans tout le pays.

Depuis l’instauration du régime islamique, les femmes font l’objet d’une répression quotidienne, d'une oppression, qui s’est brutalement aggravée avec l’élection à la présidence de la République de l’ultra conservateur Ebrahim Raïssi. Les difficultés économiques du pays qui résultent de l’incurie, de la corruption des mollahs et de l’oligarchie en place mais aussi des sanctions américaines ont plongé la moitié de la population dans la pauvreté tandis que les couches moyennes sont laminées. Dans ce contexte social explosif, les éléments les plus réactionnaires du régime ont décidé d’un retour par la force à l’ordre moral islamique dont les femmes paient le prix fort.

Si la société iranienne s’est profondément transformée, les structures politiques n’ont pas évolué et se fossilisent, limitant toujours plus les libertés, accentuant la violence politique en ciblant les femmes, les jeunes et les démocrates. Déjà en 2009, en 2017 et 2019 des manifestions considérables avaient contesté le régime dictatorial tandis que les Gardiens de la révolution les noyaient dans le sang. Dans cette contestation, les femmes sont au premier rang, défiant le régime en se découvrant la tête, en jetant leur foulard au feu dans des vidéos virales qui les exposent à un déchaînement de brutalité. Les femmes iraniennes constituent un socle majeur dans la lutte pour l’émancipation sociale face à l’obscurantisme. Elles font preuve d’un courage admirable.

La révolte gagne aussi toute la jeunesse. Comme par le passé, les universités sont en ébullition. L’exaspération est à son comble et l’aspiration à un changement radical est massif.

Pour y faire face et rassurer sa base sociale, le pouvoir a durci le ton. On dénombre déjà 31 morts dans les manifestations, des centaines d’arrestations tandis que les réseaux sociaux ont été coupés.

Rien n’y fait car Mahsa Amini est devenue un symbole de lutte, de libération et de justice pour les femmes qui rejettent toutes les formes de domination et entendent être maître de leur corps.

Le Parti Communiste Français (PCF) exprime toute sa solidarité avec la lutte des femmes et le peuple iranien. Justice doit être rendue à Mahsa Amini, les lois patriarcales et sexistes doivent être abrogées et la police des mœurs dissoute. Il appelle au succès des rassemblements et à amplifier partout la mobilisation pour que cesse la répression des manifestants.