Argentine : La persécution judiciaire contre Cristina Fernández de Kirchner est une grave attaque contre la démocratie (PCF)

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La condamnation à 6 ans de prison et l'interdiction à perpétuité d'exercer une fonction publique, prononcée hier à l'encontre de Cristina Fernández de Kirchner, vice-présidente de la République d'Argentine, constitue une grave atteinte à la démocratie et à l'indépendance de la justice.

Ne reposant sur aucune base sérieuse, ces poursuites et cette sentence sont une nouvelle expression de la stratégie de persécution judiciaire – ou lawfare – à l’œuvre dans de nombreux pays latino-américains. Celle-ci vise à éliminer politiquement les dirigeants progressistes mettant en place des politiques allant à l'encontre du néolibéralisme et des intérêts des élites locales et des multinationales. Les présidents Lula da Silva au Brésil, Rafael Correa en Équateur, ou Fernando Lugo au Paraguay ont été les cibles de manipulations similaires avec, à chaque fois, des conséquences extrêmement graves pour la démocratie, l’État de droit et les politiques sociales et environnementales.

La persécution à l'encontre de Cristina Fernández de Kirchner illustre une nouvelle fois la connivence entre certains secteurs du pouvoir judiciaire, grands groupes médiatiques privés, partis de droite et grand patronat pour empêcher toute remise en cause de leur mainmise sur l'économie et la politique argentines. Une connivence récemment mise en lumière par la révélation de liens entre dirigeants du groupe de presse Clarín, juges et membres du gouvernement local de Buenos Aires.

Le Parti communiste français (PCF) dénonce donc avec force la sentence inique visant Cristina Fernández de Kirchner et assure celle-ci de tout son soutien. Le PCF exprime sa solidarité avec les organisations populaires mobilisées dans la défense de la démocratie et d'une justice libre et indépendante en Argentine.

Parti communiste français
Paris, le 8 décembre 2022