Discours de clôture de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF – “Le pari des jours heureux“ a affirmé le dirigeant communiste. Le PC « sera au rendez-vous de l’Histoire » pour « ouvrir un espoir ». Extraits.

Notre projet pour la France s’inscrit dans cette histoire dont nous sommes fiers. Et nous voulons le défendre et le faire gagner lors des prochaines échéances présidentielle et législatives. C’est pourquoi je souhaite que nous puissions proposer aux Françaises et aux Français un programme nourri d’espérance et d’engagements.

Nous porterons ce programme, si vous le décidez, lors de l’élection présidentielle. Je suis prêt à mener ce combat, avec vous et avec tous les citoyens qui le partageront, jusqu’au bout, jusqu’à son terme. Je le ferai en poursuivant nos échanges et nos rencontres avec les autres forces de gauche et écologiste.

Et toutes les forces de gauche ont un incroyable défi à relever : celui de reconquérir les cœurs et les têtes d’une majorité de Françaises et de Français autour d’un projet qui sorte notre pays du capitalisme, de l’exploitation des hommes, des femmes comme des ressources naturelles, qui bâtisse le programme des Jours heureux du 21e siècle !

Voilà ce que je leur propose : réunissons-nous, travaillons ensemble pour reprendre le pouvoir à la finance, pour reprendre la main sur nos choix économiques, pour redonner le pouvoir aux Français, au monde du travail, dans toutes les entreprises. Voilà le pacte d’espoir, le pacte d’engagement que je propose à la France, à la gauche, au monde du travail !

Travaillons à reconquérir les cœurs et les têtes de toutes celles et tous ceux qui se réfugient dans l’abstention, qui n’y croient plus. Elle est là la force dont nous avons besoin pour empêcher l’extrême droite de prendre le pouvoir, pour empêcher la finance de le garder.

C’est aussi pourquoi je rencontrerai les responsables syndicaux, les responsables d’associations, d’ONG, toutes celles et tous ceux qui portent des propositions, des ambitions fortes pour notre pays.

C’est dans cet esprit que nous avons l’ambition de construire une candidature collective, ouverte, fraîche, rassembleuse, et en même temps de créer toutes les conditions, circonscription par circonscription, de rassembler nos concitoyens pour construire une majorité de gauche à l’Assemblée nationale !

C’est pourquoi je demande aux forces de gauche de respecter notre choix et de maintenir ce dialogue utile entre nous. Nous devons travailler ensemble dans le respect de nos différences. Nous ne sommes pas adversaires. Nous ne voulons rien soustraire à gauche, au contraire, nous voulons additionner celles et ceux qui aujourd’hui sont rouges dans leur cœur mais noirs de colère !

Nos différences à gauche ont toujours existé. Elles doivent nous permettre de pousser les débats à fond avec nos concitoyens et de les convaincre à nouveau de s’engager, de voter. C’est la seule voie pour ne pas renouer avec les erreurs, les reniements, les renoncements que nous avons connus. Et d’ailleurs, si tout le monde est d’accord pour déjouer le piège Macron-Le Pen, que faisons-nous, chacun, pour empêcher Le Pen d’être au second tour ?

Pourquoi devrions-nous accepter comme une donnée incontournable, comme une fatalité, qu’elle soit qualifiée au second tour ? Est-ce que nous aurions, nous forces de gauche, capitulé ?

Travaillons chacun, avec nos programmes, nos militants, nos candidats à aller conquérir une majorité de nos concitoyens et rendre les valeurs de gauche majoritaire dans ce pays ! Faisons-la battre dès le premier tour ! Construisons une majorité de bonheur, de fraternité, de solidarité !

Voilà le scénario que nous voulons basculer ! Et nous voulons l’écrire aussi aux élections législatives ! Travaillons ensemble, dans le respect de notre diversité, pour faire élire une majorité de députés de gauche et écologistes à l’Assemblée nationale avec un nombre importants de députés communistes en son sein.

Je veux ajouter quelques mots sur la conception de la campagne de la présidentielle que nous mènerons si les communistes en décidaient ainsi le 9 mai prochain.

Elle doit être l’affaire de toutes et tous. Elle doit être ouverte sur la société, sur le monde du travail, ouverte à toutes celles et tous ceux qui se retrouvent dans notre proposition de pacte. Elle doit être ouverte à toutes celles et tous ceux qui veulent apporter leurs contributions, leurs idées. Nous devons nous y préparer. Si le 9 mai, le choix est fait tous ensemble de se lancer dans ce grand débat, c’est pour gagner, c’est pour que nos idées, nos propositions, l’emportent.

Il faut donc préparer ce grand débat dans cet état d’esprit : celui du rassemblement le plus large. Oui, nous voulons convaincre des abstentionnistes, déçus par la gauche, aujourd’hui convaincus que la politique ne peut pas changer leur vie, de revenir aux urnes. Nous voulons convaincre des hommes et des femmes en colère de ne pas voter pour celle qui crie le plus fort, mais pour celui qui leur tend la main pour devenir acteurs du changement.

Nous pouvons convaincre des hommes et des femmes qui n’ont jamais voté pour nous et qui aujourd’hui ont pris conscience que les logiques de profit ont tué notre industrie, parfois leur emploi et leur territoire.

Soyons audacieux, autant dans les idées et les propositions que dans la pratique que nous mettrons en œuvre.

Nous avons une force que d’autres n’ont pas avec vous, avec ces 50 000 hommes et femmes militant·e·s et élu·e·s de terrain, implanté·e·s dans les entreprises, dans la vie associative, combatifs dans les communes, les départements les régions, comme au Parlement.

Nous devrons créer partout des comités de soutien, les faire vivre, les ouvrir sur la société. Nous avons tous ces lieux où nous nous réunissons qui peuvent devenir demain autant de lieux d’accueil et de rencontres autour du programme.

Nous sommes tous présents sur les réseaux sociaux qui pourront être mis au service de cette belle campagne, pour faire vivre nos idées, rassembler, convaincre.

Oui, nous pouvons construire cet espoir tous ensemble, avec le plus possible de nos concitoyens. C’est ce message que j’ai largement entendu dans notre conférence et je le partage !

Ayons cette ambition pour notre pays, pour la France, pour la République !