Disparition de Jean Ortiz : l’internationalisme perd une grande figure

Publié le 24 juillet 2023

Avec la disparition de Jean Ortiz, le PCF perd un de ses infatigables militants internationalistes.

Correspondant de l’Humanité à Cuba et en Amérique latine pendant un temps, Jean était devenu parmi les plus fins connaisseurs des mouvements de libération des peuples outre-Atlantique et, à ce titre, un acteur discret mais déterminé, des solidarités internationales bâties à leur égard. 

Fils de républicain espagnol, il avait forgé ses convictions, lucides tout autant que radicales, dans son travail sur la mémoire de la lutte contre la franquisme et le fascisme et de l’exil des combattants de la République espagnole.
Un travail qu’il s’attachait depuis de longues années, comme militant ou comme universitaire, à transmettre et à partager pour qu’il nourrisse l’engagement en faveur des principes de la République, de la liberté et de l’émancipation humaine comme du projet communiste, adapté aux réalités et aux exigences de chaque peuple.

Tout au long de cette vie riche de travail et d’action, Jean s’était forgé la réputation d’un homme libre, exigeant, critique et parfois intransigeant, mais toujours respectueux du débat démocratique et de la confrontation d’idées.
C’est cette droiture, ce souci constant d’agir qui l’avaient conduit à s’engager dans le syndicalisme enseignant jusqu’à diriger la FSU 64 et à renouer le fil de son engagement militant avec ses camarades communistes béarnais, dont il fut le candidat aux élections européennes de 2014.

Jean manque déjà terriblement au mouvement mémoriel de l’exil des républicains espagnols, aux militants de la solidarité avec les peuples d’Amérique latine, aux universitaires et chercheurs avec qui il travailla. Il manque déjà beaucoup aux communistes français, espagnols et latino-américains.

Je veux dire ma grande tristesse, celle de la direction du PCF et j’assure Marielle, sa compagne, ses enfants, ses camarades de combat, de notre plus chaleureux soutien. Nous saurons honorer sa mémoire et son engagement désintéressé.

Fabien Roussel
Secrétaire national du PCF