Disparition de Michel Etievent : Continuer le combat de ce « fils d’usine »

C’est avec une grande émotion, un profond sentiment de tristesse et de perte que j’ai appris la disparition brutale de notre camarade Michel Etievent. Je pense d’abord à sa famille, à sa Lysiane, à son Aurélien, le «colporteur de rêves» dont il était si fier, à toutes «les petites gens» de sa vallée de la tarentaise dont lui, «le fils d’usine» était l’ami et pour l’amour desquels il était devenu et poète et conteur.

Ce journaliste communiste, qui disait avoir appris le métier à l’Humanité dont il fut le correspondant, alimentant dans les années 70, la rubrique «luttes» de reportages sur les conflits ouvriers, la rubrique sport au moment des Jeux d’Albertville, était devenu le biographe d’Ambroise Croizat. Sa biographie «Ambroise Croizat ou l’invention sociale» est un livre de référence pour le mouvement ouvrier. Conférencier, cet ardent défenseur de la sécurité sociale répétait inlassablement que «chaque Français possède une carte du parti communiste en poche. C’est la carte vitale qui donne la plus grande dignité à tous. Cotiser selon ses moyens, recevoir selon ses besoins». Michel avait également fait sienne l’affirmation d’Ambroise Croizat « Nous devons parler de conquis sociaux et non d’acquis car le patronat ne désarme jamais».

Écrivain, auteur d’une quarantaine d’ouvrages, Michel dédicaçait encore son dernier livre à la fête de l’Humanité et il y a trois jours encore.

Sa disparition est un coup au cœur. Il nous laisse le souvenir de sa belle personne, ses livres, ses combats, ses rêves. Nous te continuerons, camarade.

 

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF