Faits principaux de ce second tour

- Un score historique du Rassemblement national qui obtient 89 sièges (contre 8 en 2017, soit 11 fois plus) et formera le groupe d’opposition avec le plus grand nombre de députés. Il obtient au moins une circonscription dans 37 départements, remportant l’ensemble des circonscriptions dans plusieurs d’entre eux (11, 52, 66, 70). Autre élément, le RN va, au regard de ses résultats,    bénéficier de plus de 10 millions d’euros d’aides publiques annuelles.

À noter : Selon IPSOS, 72 % des électeurs Ensemble ! n’ont pas voté dans les duels Nupes / RN : lourde responsabilité de LREM dont 55 des 62 candidats concernés n’ont pas appelé à faire barrage au RN. A contrario, sur les 108 duels Ensemble / RN, 88 candidats Nupes ont appelé à le faire.

- Une sévère défaite pour Emmanuel Macron avec seulement 250 députés pour sa coalition et 165 pour LREM seule (contre 350 en 2017 et 308 pour LREM seule), loin des 289 assurant une majorité absolue. Le président de la République n’a pas de majorité pour son projet politique. Trois ministres battus (Montchalin, Bourguignon et Benin) ainsi que Ferrand, le président de l’Assemblée, et Castaner, celui du groupe LREM, ce qui ampute Macron d’une capacité de gestion de ses députés.

- Un niveau d’abstention très fort : 53,77 % des inscrits, soit plus de 26 millions de personnes (contre 57,36 % aux législatives de 2017 et 44,60 % aux législatives de 2012).

- La poursuite du recul de la droite traditionnelle (LR-UDI) qui obtient 64 députés (contre 130 en 2017).

- La Nupes permet une progression importante du nombre de députés de gauche mais limitée, ce qui apparaît comme un résultat mitigé, d’autant plus au regard de l’objectif d’une majorité de gauche à l’Assemblée. Elle obtient 150 députés (contre 60 députés de gauche en 2017 mais score restant relativement bas dans la Ve République).

- Au profit de LFI principalement avec 69 sièges (contre 17 en 2017, soit 4 fois plus).

- EELV et ses alliés du pôle écologiste pourront constituer un groupe de 23 députés.

- PS et PCF maintiennent leur représentation et la possibilité d’un groupe.

-Au total :

Dans l’immédiat, forte revalorisation du rôle du Parlement et, au-delà des coalitions, du rôle des partis politiques.

Grande instabilité politique avec remaniement du gouvernement imminent, changement de Premier ministre possible, et au-delà potentielle dissolution à court ou moyen terme.

La 16e législature commencera officiellement le 28 juin.

- Focus sur le PCF

Sur nos 32 qualifiés au second tour 12 sont élu·e·s ; 8 de nos 9 sortant·e·s se représentant sont élu·e·s ; Alain Bruneel perd à seulement 223 voix ; Soumya Bourouaha prend la suite de Marie-George Buffet et Yannick Monnet la suite de Jean-Paul Dufrègne ; Nicolas Sansu et Jean-Marc Tellier sont élus ; possibilité de constituer un groupe avec les élu·e·s d’outre-mer.