Finances publiques : 15 milliards d’euros d’austérité pour le peuple et open bar pour le capital !

Publié le 21 juin 2023

Hier se tenaient les assises des finances publiques lors desquelles le gouvernement, en bon soldat zélé de Standard & Poors et autres agences de notation, a annoncé une saignée de 10 à 15 milliards d’euros par an de coupes dans les dépenses publiques, sans compter l'inflation, jusqu’en 2027 !

Fin du bouclier tarifaire sur le gaz, baisse des dépenses de formation et d’emploi, notamment pour accompagner les privé·es d’emploi, à l’heure où les besoins explosent pour relever les défis industriel et écologique, coupes dans les services publics, la santé et la protection sociale, le logement social et limitation du prêt à taux zéro… Dans un contexte d’inflation et alors que les salaires ne suivent pas, toutes ces mesures vont aggraver le quotidien de millions de salarié·es, de familles qui ont déjà de grandes difficultés financières.

En s’attaquant en particulier aux arrêts maladie et aux dépenses de médicaments, le gouvernement veut culpabiliser les salarié·es, les patient·es, alors que la vraie « dérive » à combattre c’est l’intensification du travail, la dégradation de ses conditions d’exercice sous la pression du capital, qui dégradent la santé de millions de travailleurs et travailleuses dans le pays.

Et ce n’est pas tout, les collectivités sont aussi les grandes perdantes de ce plan !
L’exigence de Bercy de diminuer d’un tiers la dette locale est inacceptable à l’heure où toutes les ressources fiscales des collectivités sont amputées et où les charges explosent avec la hausse des prix.

Alors que les collectivités assument 70 % de l’investissement public, ce sont les services publics et toute l’économie que le gouvernement pénalise.

Et « en même temps », c’est l’open bar qui continue pour le capital, les marchés financiers et les ultra-riches !

M. Le Maire se garde bien de remettre à plat les 200 milliards d’euros d’aides aux entreprises qui viennent nourrir en grande partie les profits.

A l’opposé de cette politique qui met à genou le pays, le PCF porte les propositions suivantes :
    • Lancer un grand plan pour le climat et l’emploi de 150 milliards d’euros afin de créer des emplois pour relever les défis du siècle, développer la recherche et développement et transformer les modes de production, développer les qualifications et augmenter les salaires.
    • Conditionner les 200 milliards d'euros d’aides publiques aux entreprises, en imposant des critères sociaux et environnementaux, comme l’exigent les organisations syndicales.
    • Porter l’exigence auprès de nos partenaires européens de la proposition d’un fonds européen solidaire, social et écologique, abondé par la BCE pour financer à 0 % les investissements utiles.
    • Engager une réforme fiscale selon trois principes : la hausse de l’imposition des hauts revenus et des revenus du capital ; une vraie progressivité de l’impôt et une diminution de la TVA et de la CSG ; la modulation de l’impôt sur les entreprises avec des pénalités pour celles qui sacrifient l’emploi, les salaires et le climat.

 

Parti communiste français,
Paris, le 20 juin 2023.