La France doit rétablir sa contribution à l’UNRWA

Publié le 04 février 2024
A la suite des Etats-Unis et de quinze autres pays, la France a décidé de suspendre sa contribution à l’UNRWA (Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens). Cette décision fait suite aux déclarations de Benjamin Netanyahou accusant 12 des 13 000 salariés gazaouis de l’agence de l’ONU d’avoir été impliqués dans les attaques terroristes du 7 octobre. Pourtant, l’UNRWA a suspendu les salariés concernés par ces accusations et s’est engagé à mettre en place une enquête, qui devra faire toute la lumière.
Cette décision est extrêmement grave car elle aboutit à priver les Gazaouis d’une aide indispensable alors que l’intervention israélienne, à laquelle s’ajoutent les effets du blocus, provoquent un effondrement humanitaire et rend la Bande de Gaza invivable. Selon le secrétaire général de l’ONU, l’UNRWA est la « colonne vertébrale » de l’aide aux réfugiés et des opérations humanitaires à Gaza. Rappelons l'ampleur du désastre humain : plus de 25 000 morts, principalement des civils, des femmes et enfants, 70 000 blessés et 1,9 million de déplacés. 

 

Pour les 5,8 millions de réfugiés palestiniens, que ce soit à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Jordanie, et en Syrie, sans l’UNRWA, l’accès à la santé, à l’eau et à l’éducation sont menacés.
En cherchant à priver l’UNRWA de tout moyen d’agir contre la catastrophe humanitaire en cours, le gouvernement d’extrême droite israélien poursuit son entreprise de remise en cause du droit international et de l’ensemble des résolutions de l’ONU en faveur d’une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, de la reconnaissance d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël jusqu’à la résolution 194 concernant les réfugiés et leur droit au retour. Cette volonté est d’autant plus scandaleuse qu’elle bafoue l’ordonnance de la Cour Internationale de Justice de « permettre une aide humanitaire efficace » pour les habitants de Gaza. Elle est d'autant plus honteuse que plus de 100 employés de l'Agence ont été tués par les bombardements israéliens depuis début octobre. 

 

Le PCF condamne la décision du gouvernement français de s’aligner sur les Etats-Unis en suspendant sa contribution à l’UNRWA. Il l’appelle à entendre l’appel du secrétaire général de l’ONU à « garantir la continuité du travail vital de l’UNRWA ». Il l’appelle donc à rétablir de toute urgence le financement de l’UNRWA et à mobiliser les pays européens pour renforcer leurs apports financiers nécessaires au bon fonctionnement de l’UNRWA.
Plus que jamais, un cessez-le-feu immédiat et permanent est nécessaire !  

 

Parti Communiste Français, 
4 février 2024