Hommage à Marcel Anoma : une vie d'engagement au service des peuples

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Notre camarade Marcel Anoma est décédé le 18 décembre dernier. Le Parti communiste français (PCF) adresse ses condoléances à sa famille et à ses proches.

Marcel Anoma, né en 1934 à Anono en Côte d’Ivoire, avait choisi le 7 novembre, jour de la révolution d'Octobre, pour date de naissance. En 1946, il fait partie des premiers boursiers ivoiriens envoyés en France en prévision d’y faire de longues études.

Brillant, et sur le point de terminer ses études de médecine à Strasbourg, il est victime en juillet 1961 d’un arrêté d’expulsion à cause de ses engagements anticolonialistes, et ce, à la demande du pouvoir d’Houphouët Boigny qui réprimait alors tout ce qui rappelait le Rassemblement démocratique africain (RDA) des origines.

Marcel Anoma réussit à passer à travers les mailles du filet des autorités françaises et de leurs complices ivoiriens, et termina ses études au Maroc. Il rejoint ensuite l’Algérie en juillet 1962. Interdit de séjour en France, il exercera la psychiatrie à l’hôpital de Blida dans le service qui avait été celui de Franz Fanon, puis à Médéa, de manière exemplaire.

Ce n’est qu’en 1981, et à la demande du député communiste Guy Hermier, que Gaston Defferre, ministre de l’Intérieur, annula son interdiction de résider sur le territoire français alors que son épouse Michèle, infirmière de profession, était de nationalité française.

Marcel et Michèle vécurent alors à Montataire, municipalité à direction communiste. Marcel prit toute sa place au sein du PCF. Ses engagements internationalistes, anticolonialistes et communistes sans concession furent inséparables les uns des autres où qu’il se trouve et s’alimentaient mutuellement.

Marcel ne perdit jamais de vue, notamment à travers ses nombreux ouvrages, la Côte d’Ivoire et l’Afrique.

Dans ses livres, publiés sous le pseudonyme de Marcel Amondji, il décortiquait les nombreux mécanismes de domination du colonialisme et de ses complices locaux en vue de mettre à la disposition des peuples des éléments utiles à leur libération.

Avec la disparition de Marcel Anoma, le PCF, les progressistes ivoiriens et africains perdent un partisan du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, combat plus que jamais d’actualité. Les communistes français s’inclinent devant sa mémoire.

Parti communiste français,
Paris, le 5 janvier 2022