Huit ans !

Huit ans. Pour une fois que la Cour des comptes nous donne des informations intéressantes : « Les moyens consacrés à la lutte contre la délinquance financière font apparaître des faiblesses qui contribuent à expliquer le caractère tardif de la réponse pénale », note cette semaine un de ces référés.

Qu’en termes galants ces choses-là sont dites. On observe en effet une montée en puissance des escroqueries financières : +24 % entre 2012 et 2016, +30 % en région parisienne, +52 % à Paris. Or les sanctions tardent, c’est le moins qu’on puisse dire. La cour d’appel de Versailles, par exemple, reconnaît que les délais pour punir un escroc peuvent s’élever à plus de huit ans. Une solution, peut-être ? Faire défiler ces ripoux avec un gilet jaune un de ces samedis, ils seront coffrés en moins d’un quart d’heure.

Gérard Streiff