L’engagement des communistes pour gagner le financement de la Sécurité sociale : un impératif de l’heure !

Publié le 27 septembre 2023

Depuis plusieurs semaines circule une pétition nationale unitaire, signée par plus de 100 organisations : « Pour que le budget de la Sécurité sociale réponde en 2024 aux besoins de la population ». Le PCF est pleinement partie prenante de cette initiative par la signature même de son secrétaire général F. Roussel. La Sécu fait partie de notre ADN : il est temps de se donner les moyens de la défendre !

Dans le contexte actuel des attaques tous azimuts contre les services publics et les biens communs, une inflation voulue qui entraine le pays dans une récession sans fond, le projet de financement de la Sécurité sociale du gouvernement pour l’année 2024 va aggraver globalement l’accès aux soins et la paupérisation d’une immense majorité de la population : Faire « des économies » sur le dos de toutes et tous est l’obsession largement partagée dans le camp de toute la droite et du Medef !

Un taux d’évolution des dépenses de santé de 3,2 %, c’est dérisoire au regard des besoins estimés de l’hôpital et de la médecine de ville. Ce taux annoncé sera inférieur à l’inflation, le pouvoir d’achat du budget de la branche maladie de la Sécurité sociale sera en baisse. En fait, les hôpitaux publics sont encore et toujours dans la ligne de mire du gouvernement, et cela malgré un contexte permanent de rupture de la chaîne de soins.

L’augmentation des prix des médicaments, le doublement des franchises médicales, la chasse aux arrêts de travail… vont encore plus aggraver le pouvoir d’achat et l’accès aux soins.

C’est une mise à mort annoncée de nombreuses structures de soins et un nouveau transfert de charge vers les assurés sociaux. C’est l’explosion des reste-à-charge des ménages et un renoncement aux soins d’ores et déjà prévisible, avec là encore des effets délétères sur la mortalité évitable !

Après la contre-réforme des retraites, le gouvernement entend poursuivre l’épuisement des ressources de la Sécurité sociale, toutes branches confondues, au nom de la lutte contre les « déficits » sociaux. Mais la fin du « quoi qu’il en coûte » ne sera pas pour tout le monde. L’exonération des cotisations patronales va atteindre le triste record des 80 milliards d’euros. L’industrie pharmaceutique bénéficiera de 3,7 Md€ d’allègements fiscaux supplémentaires entre 2023 et 2024... Pour eux, l’argent coulera encore à flots.

Afin de préserver les intérêts des actionnaires du CAC 40 qui ont engrangé des superprofits sans précédent alimentés par l’inflation, après une année record en 2022 (56 milliards de dividendes distribués), tout en touchant quelque 200 milliards d’aides publiques sans contrepartie, le gouvernement poursuit sa casse des droits collectifs, de la protection sociale, avec au centre la SÉCU ! Ainsi se substitue lentement mais sûrement au principe de solidarité - « je cotise selon mes moyens et reçoit selon mes besoins » -, la règle d’or de l’ultra-libéralisme : « je reçois selon mes moyens ! »

Il faut en finir avec cette politique destructrice et mortifère qui privilégie le capital au travail, le grand patronat aux travailleurs, actifs, retraités ou chômeurs !

Dans l’immédiat, il y a urgence à mener le combat pour augmenter les ressources de la Sécurité sociale. Et cela commence par la bataille pour la revalorisation des salaires, des retraites, des allocations familiales, et par la lutte contre le chômage et pour sécuriser l’emploi.

Il faut casser le cycle de la super-austérité qui enfonce le pays dans une pauvreté insupportable. Le problème n’est pas l’excès de dépenses, mais bien l’insuffisance des recettes.

Les communistes ont des propositions pour augmenter la masse globale des recettes en cotisations, comme faire cotiser les revenus financiers des entreprises : ce serait un apport immédiat de près de 80 milliards… ou encore moduler les cotisations patronales en fonction des politiques d’emploi et de salaire de l’entreprise.

Se fixer l’ambition d’une Sécurité sociale qui prendrait en charge 100 % des soins prescrits, l’augmentation des allocations familiales, des pensions de retraite, de l’APL, les besoins immenses du vieillissement et de l’autonomie, C’EST LA BATAILLE DES COMMUNISTES !    

Prenant appui sur la pétition nationale :

https://www.convergence-sp.fr/petition-plfss-2024/

n’attendons pas l’arme au pied : avec un premier tract de la commission nationale, animons le débat de masse dans les quartiers, dans les entreprises…

Maryse Montangon

membre du Comité exécutif national