La République sociale – Dimanche 21 novembre, lors du meeting place Stalingrad à Paris, Fabien Roussel a argumenté sur salaires, conditions de travail, emploi. Extraits.

Dans quelle France voulons-nous vivre ?

Pourquoi allons-nous nous lever tous les matins pour aller travailler ?

Nous voulons redonner du sens au travail, où l’intérêt individuel se conjugue avec l’intérêt commun, avec une ambition collective pour la France, au service de l’épanouissement humain et au service de tous les défis que nous devons relever, ensemble, en mobilisant toutes les forces de la nation.

C’est un nouveau projet de société, un projet d’avenir que nous vous proposons de construire. Il mobilisera toutes les forces de la nation, toutes les ressources du pays autour d’une priorité : le bonheur commun, et avec des objectifs affichés : pour la reconquête de nos services publics, de notre industrie, pour la transition écologique, féministe, et pour le progrès social.

Pour répondre à ce défi audacieux, civilisationnel, notre pays a besoin de toutes ses forces, de toutes les intelligences et de tous les savoir-faire. Et c’est pourquoi nous contestons le caractère inéluctable du chômage.

Nous proposons un objectif clair : celui de garantir le droit au travail et à la formation, pour toutes et tous, avec un salaire digne !

Pour certains, c’est le revenu universel, pour nous, c’est d’abord le travail universel qu’il faut garantir, libéré de la surexploitation et du chômage !

Oui, nous voulons révolutionner la conception du travail, de l’emploi et de la formation. Une révolution qui prolonge celle de la création de la Sécurité sociale en 1945 par Ambroise Croizat.

Le pouvoir en place, la droite comme l’extrême droite ont pour mot d’ordre : “Travailler plus !”. Certains, qui se réclament de gauche, acceptent les licenciements massifs, et d’autres théorisent sur la fin du travail et le règne des machines et des robots, avec l’octroi d’allocations qui remplaceraient les salaires.

Ce n’est pas ma gauche. Ma gauche, elle, croit au travail et ne croit pas que l’allocation viendra remplacer le salaire.

Les Français ne veulent pas d’allocations, ils ne veulent guère plus de primes éphémères, ils veulent s’épanouir au travail et avec un salaire décent.

Ce que je propose aux Françaises et aux Français, c’est de garantir le droit universel au travail, qui permettra à chacune et chacun d’alterner tout au long de sa vie périodes d’emploi et de formation, sans perte de salaire.

Oui, il est temps d’éradiquer le chômage et de mettre toutes nos forces au service de l’émancipation humaine, de la France, de la planète et non plus au service de la finance !

Il y a tant d’emplois à pourvoir ! Chaque Français doit pouvoir travailler au développement de nos services publics, à la reconstruction d’une filière agricole, à la réindustrialisation ou à la lutte contre le dérèglement climatique.

Pour y parvenir, nous proposons de créer un grand service public de l’Emploi et de la Formation. Il se substituera à Pôle Emploi et à sa fonction essentiellement cantonnée à la gestion du chômage.

Nous ouvrirons des bureaux d’embauches pour organiser et accompagner les salariés dans leur formation, dans leur mobilité professionnelle, tout au long de leur vie et sans perte de salaire.

Le monde bouge, change, et les évolutions professionnelles sont constantes. Le salarié ne doit plus être la victime mais l’acteur.

C’est un grand chantier, qui doit nous permettre de réparer la France, permettre à chacun de retrouver sa place dans la société et garantir à chacun, chacune, à la sortie de ses études, d’être sûr et certain d’avoir accès à un emploi ou une formation, dans le public ou dans le privé.

La nation doit garantir à chacun de ses enfants un droit inédit à un travail et à un salaire, dans le public comme dans le privé ! Et pour cela nous ne laisserons plus le capital, les actionnaires décider tout seuls. Nous ne laisserons plus la finance dicter ses logiques de rentabilité.

Nous fixerons de nouvelles règles au capital et de nouveaux critères d’attribution de l’argent public qui inonde aujourd’hui le monde de l’entreprise.

Nous voulons maîtriser le nerf de la guerre, l’argent.

C’est pourquoi nous nationaliserons la BNP, la Société générale et AXA, compagnie d’assurance bien connue, afin d’avoir les leviers publics pour accompagner les entreprises et peser sur les choix des multinationales.

C’est donc une vraie révolution que nous voulons engager pour transformer notre perception du travail.

Notre droit universel au travail, c’est d’abord une question de dignité. De dignité humaine. Car une vie au chômage, une vie dans la précarité, une vie sous assistance, ce n’est pas la vie que nos concitoyens veulent.

Le travail, avec un vrai salaire, permettant de vivre, d’avoir des liens, une vie sociale, des collègues, ça c’est la vie.

Nous voulons bâtir ensemble une France heureuse, prospère, fraternelle !

Il y a eu les Trente Glorieuses ; eh bien nous, nous vous proposons de construire les Trente Heureuses !

Lien vers le discours intégral : cliquer ici.