L’année 2022 avait été déclarée l’année la plus meurtrière pour le peuple palestinien avec 146 morts en Cisjordanie dont 37 mineurs mais au vu du bilan de ce début d’année 2023, on ne peut s’attendre qu’au pire pour l’année 2023.

Déjà 31 morts en Cisjordanie occupée et à Jérusalem Est occupé, dont la plupart âgés de moins de 25 ans, 152 personnes sans abri dont 17 femmes et 68 enfants suite à la destruction de leur maison par les forces d’occupation israéliennes, on compte aussi pas moins de 17 attaques de colons contre des civils palestiniens et leurs biens dont la profanation d’un cimetière chrétien et l’inscription de slogans racistes sur les murs du Patriarcat arménien à Jérusalem Est, 819 incursions en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, au cours desquelles 397 Palestiniens ont été arrêtés, dont 5 femmes et 47 enfants, ainsi que 2 incursions et des bombardements dans la Bande de Gaza, toujours sous blocus depuis 15 ans. Sans compter les dizaines de blessés.

Tout ceci est le résultat de la politique du nouveau gouvernement d’extrême droite ouvertement raciste et qui affiche clairement sa volonté d’accaparer l’intégralité de la Palestine historique et nie l’existence du peuple palestinien sur sa terre. Mais cette politique, si elle est d’une extrême violence pour le peuple palestinien est aussi dangereuse pour les Israéliens puisqu’entre vendredi et samedi deux fusillades ont visé des colons israéliens, faisant respectivement 7 morts et 2 blessés, au lendemain de l’opération punitive menée par Israël à Jénine faisant 9 morts et des dizaines de blessés.

Le PCF appelle la communauté internationale, si elle ne veut pas se rendre complice de ces violences, à s’exprimer d’une voix forte et prendre des sanctions contre ce gouvernement qui alimente la haine et qui, si on le laisse agir en toute impunité, peut mettre à feu et à sang la région tout entière.

Mathilde Caroly
responsable du collectif Palestine et
membre de la commission des relations internationales du PCF.