Liberté immédiate pour Maher al-Akhras, en danger de mort sous détention israélienne

La vie de Maher al-Akhras, Palestinien emprisonné par Israël, ne tient qu'à un fil.

Âgé de 49 ans et père de six enfants, habitant le village de Silat ad-Dhahr en Cisjordanie, Maher al-Akhras a été arrêté le 27 juillet dernier et est détenu depuis sous le régime de la détention administrative. Dès le jour de son arrestation, il a entrepris une grève de la faim. Cela fait donc plus de 80 jours que Maher al-Akhras ne s'est pas alimenté. Son état de santé s'est considérablement détérioré au cours des derniers jours, mettant sa vie gravement en danger.

Sa grève de la faim est une protestation contre son arrestation et l'utilisation massive de la détention administrative par les forces d'occupation israéliennes pour réprimer les Palestiniens. À l'heure actuelle, ce sont en effet environ 355 Palestiniens (dont deux mineurs) qui sont incarcérés sous ce régime universellement condamné, dans l'arbitraire le plus total. La détention administrative permet en effet aux autorités militaires israéliennes d'emprisonner qui elles souhaitent, pour une durée indéterminée et sans possibilité de se défendre.

Malgré la gravité de son état de santé, la justice israélienne a refusé la remise en liberté de Maher al-Akhras, ne lui proposant que le non renouvellement de sa détention au cas où il accepterait de mettre un terme à sa grève de la faim. Se faisant, elle se rend directement responsable de la menace imminente qui pèse sur sa vie.

Le Parti communiste français (PCF) apporte tout son soutien au combat de Maher al-Akhras contre la politique des autorités israéliennes d'arrestations massives de Palestiniens, et en particulier contre l'usage de la détention administrative. Le PCF joint sa voix à celle des organisations palestiniennes et israéliennes de défense des droits humains, ainsi qu'à celle du Parti communiste israélien, pour exiger la remise en liberté immédiate de Maher al-Akhras.

Face à cette nouvelle violation des droits les plus élémentaires des Palestiniens, le gouvernement français et les autorités européennes ne sauraient demeurer passifs. Ils doivent urgemment intervenir pour la faire cesser et préserver ainsi la vie de Maher al-Akhras.

Parti communiste français,
Paris, le 16 octobre 2020