39e Congrès - Commission des statuts - Rapport de Véronique Mahé

Notre 39ème congrès marque notre conviction que l’heure est à construire le renouveau du communisme français pour relever les défis de la période. Pour y parvenir un des enjeux primordial est de déterminer les évolutions nécessaires de nos statuts.

Premier constat, nous devons faire preuve d’humilité, le temps est insuffisant pour une réécriture complète. Cette révision se doit ambitieuse et de qualité avec l’intégration d’éléments nouveaux, l’approfondissement de certains articles et doit s’inscrire dans un travail plus long à partir du prochain congrès. Nous ne partons pas d’une page blanche, et inversement, aucun sujet n’est exclu à priori

Il s’agit principalement de redonner de la légitimité puisqu’il s’agit de nos règles de vie collective, il s’agit de définir l’organisation dont nous voulons nous doter, il s’agit de respecter les droits des adhérents. Si nous nous définissons comme le parti du monde du travail, des jeunes, des femmes, nos adhérent.es sont en droit de pouvoir prendre toute leur place à tous les niveaux de notre organisation. Si nous parlons de dignité humaine, nos militantes sont en droit d’être écoutées et accompagnées. Nos statuts sont le fruit d’une histoire, où nous avons fait le choix historique de placer l’adhérent, l’individu, au centre. Dans cette révision, s’il ne s’agit en aucun cas de retrancher quelque droit que ce soit, il apparait qu’il faut peut-être trouver un équilibre entre l’individu et le collectif, dans le respect de tous. Comment faire éclore toujours plus l’initiative communiste, en cohérence avec les orientations définis en communs ; comment mieux définir les rôles de chacune de nos instances et structures et des responsabilités associées ? Notre objectif est d’être en cohérence politique avec la base commune, de cibler ce qui relève des statuts qui doivent être fonctionnels et démocratiques. D’être plus efficace dans notre action, en collant aux réalités nouvelles du militantisme communiste.

L’enjeu reste toutefois de bien cerner ce qui relève de la commission des statuts, et ce qui n’en relève pas mais concerne plutôt celle du texte ou celle des candidatures.

Notre commission s’est réunie 11 fois, nous avons conduit notre réflexion en nous appuyant sur    de nombreuses auditions : dirigeants nationaux et départementaux, syndicats et partis de gauche européens, commissions nationales thématiques, MJCF, Commission de médiation et de règlement des conflits, dispositif stop violences, autodiagnostic commission féministe.

Lors du Conseil National du 4 février dernier, une 1ère version a été présentée. A l’issue des débats, améliorée et validée par 56 voix pour, 10 contre et 28 abstentions , elle s’est enrichie des nombreux amendements issus des congrès départementaux. Les communistes se sont emparés du débat  puisque sur l’ensemble des fédérations 1753 amendements ont été déposés, dont 1186 ont été adoptés et 567 rejetés.

« L’espoir de vivre libres et égales est devant les femmes comme une promesse de bonheur à laquelle elles n’osent pas encore croire ». Ces quelques mots sont de Gisèle Moreau trouvent encore un écho, même au sein de notre parti. Comme notre secrétaire national le disait hier, nous avons déjà réalisé beaucoup, nous avons beaucoup progressé, mais il reste beaucoup à faire. Notre commission a souhaité en faire un enjeu primordial de nos statuts.

Avant de clore mon propos, je souhaite rendre    hommage au nom de toutes et tous les communistes à notre camarade Marc Brynhole, président depuis 2009 de la commission de médiation et de règlement des conflits. J’ai énormément apprécié de travailler aux côtés de ce maître incontestable de statuts. Et je suis persuadée que l’empreinte de sa personnalité faite de culture, de sagesse, d’esprit de conciliation et d’efficacité, marquera l’histoire de cette commission.