Masqués, mais pas muselés !

Dans la foulée de l’action nationale de Fabien Roussel et des parlementaires communistes devant le Ministère de la Santé le 11 mai, pour exiger la gratuité des masques et leur prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale, les communistes de l’Oise ont organisé une série d’actions, dans plusieurs villes, pour porter ces revendications, dans les jours suivants.

Porteuses d’une lettre ouverte du PCF OISE reprenant les propositions nationales, des délégations de militant-e-s et élu-e-s communistes se sont d’abord rendus devant l’antenne départementale de l’Agence régionale de Santé (ARS) à Beauvais – où la Directrice nous a reçus - , la Caisse de Sécurité sociale à Creil, la sous-préfecture de Compiègne, et d’autres actions ont suivi devant des portes de supermarchés, gares, ou mairies, ou en accompagnement de distributions de masques gratuits.

Petits rassemblements par le nombre, avec des militants masqués pour respecter les règles actuelles, sans tracts ni pétitions-papier encore mais avec des pancartes ; des actions relayées par des articles de presse et sur les réseaux sociaux, avec un écho certain dans la population comme l’ont montré des discussions à chaque fois, tant cette question des masques, un des symboles de l’incurie gouvernementale face à la crise sanitaire, est devenue aussi une préoccupation financière forte pour beaucoup de familles.

Tout particulièrement dans l’Oise, un des foyers de départ de la pandémie, classé longtemps zone rouge en raison d’un déficit de capacités hospitalières, avec des dizaines de milliers de salariés se rendant chaque jour pour travailler en Région parisienne par les transports en commun où le masque est obligatoire, avec un nombre important de familles populaires aux revenus modestes particulièrement touchées par l’inflation sur les prix des masques.

Pour beaucoup de foyers dont le pouvoir d’achat a subi des pertes fortes, mettre 30 à 50 euros par mois et par personnes, dans l’achat de masques – si l’on veut respecter les normes sanitaires imposant de les changer régulièrement – est tout simplement impossible et aboutit nécessairement à la réutilisation d’un même masque ayant dès lors perdu ses qualités protectrices : l’exigence de justice sociale est indissociable de l’exigence de santé publique !

Des actions simples mais en prise avec les préoccupations populaires et qui peuvent être démultipliées et permettre partout de « déconfiner » l’action militante et réinvestir l’espace public : masqués mais pas muselés !

Nous portons la colère de beaucoup d’habitants de l’Oise face à ce nouveau scandale des masques et leur aspiration à disposer de la meilleure protection sanitaire quelle que soit leur situation sociale.

Si, comme nous l’espérons, vous n’avez d’autres préoccupations que la protection sanitaire maximum des populations de notre département, nous vous demandons donc de relayer fortement cette demande au niveau national, mais aussi d’examiner sans attendre toutes les possibilités de la mettre en œuvre dans notre région.

Thierry Aury

responsable national Initiatives de solidarité